S’inspirant largement des multiples initiatives nées sur le territoire, la ministre de la Santé a énoncé hier trois engagements forts visant à améliorer les conditions d'exercice des professionnels de santé libéraux.
Annoncé pour fin janvier, le deuxième volet de la stratégie nationale d’amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels de santé* a été finalement présenté hier par Marisol Touraine, ministre de la Santé, aux représentants des différentes professions.
Un recensement des différentes initiatives existantes a permis à la ministre d’annoncer, autour de trois axes, quinze actions pour améliorer les conditions d'exercice, la sécurité et la prise en charge « précoce et efficace » des risques psychosociaux.
Pour limiter ces risques, il s’agit de les prévenir en formant les libéraux de santé. L’enseignement supérieur tout comme l’Agence nationale du DPC seront chargés d’intégrer des formations spécifiques à leurs programmes. Par ailleurs, tous les professionnels de santé libéraux seront incités à se faire suivre par un médecin traitant. En outre, l’assurance-maladie a été mandatée pour élargir à tous les professionnels l’examen de santé complet, gratuit et confidentiel au sein de centre d’examens de santé, comme cela est déjà le cas pour les médecins.
L’insécurité croissante ressentie par les libéraux de santé étant également source de mal-être au travail, Marisol Touraine veut généraliser les dispositifs « santé-sécurité-justice » mis en place dans 54 départements. Enfin, afin de briser l’isolement propre à l’exercice libéral, les dispositifs d’écoute accessibles 24/24 et 7/7 seront recensés.
Pour l’association Soins au Professionnels de santé (SPS), cette reconnaissance est une consécration du travail fourni depuis quatre mois. « Notre plateforme, qui reçoit jusqu’à six appels par jour, a fait la preuve de sa légitimité. Il va falloir pérenniser son fonctionnement et désormais approfondir notre démarche par la formation des soins aux professionnels de santé », expose Catherine Cornibert, pharmacienne, directrice des actions et de la communication de SPS.
À ce jour, la plateforme a reçu 704 appels dont 29 % provenant d’infirmiers, 24 % de médecins et 5 % de pharmaciens.
*Le premier volet, concernant les professionnels exerçant en établissement, avait été annoncé début décembre.
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