Les agressions subies par les pharmaciens sont en hausse depuis le début de l’année 2020, selon les chiffres de l'Ordre. L’augmentation a été particulièrement marquée durant le premier confinement.
Entre janvier et fin novembre 2020, 523 agressions ont été déclarées à l’Ordre des pharmaciens (officinaux, hospitaliers et biologistes), soit 73 % de plus que sur toute l’année 2019 (303 déclarations). Ces signalements proviennent en très grande majorité des pharmaciens d’officine (508 déclarations) de métropole et d’outre-mer.
« Il y a eu autant d’agressions recensées sur les premiers mois de 2020 que sur toute l’année 2019 : je ne peux que le déplorer, alors même que les pharmaciens font face à cette crise depuis des mois, au service de la santé publique », déclare Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre des pharmaciens.
En officine, sur les 508 agressions recensées depuis janvier (dont 14 en outre-mer), 56 % correspondent à des injures et des menaces et 44 % à des vols. Les déclarations des pharmaciens sont particulièrement concentrées sur les mois du premier confinement (mars à mai), à hauteur de 37 % du total (soit 188 déclarations sur 508). Durant cette période, la part des injures est très importante : elle représente 70 % des déclarations (soit 135 sur 188).
Par ailleurs, l’Ordre a pu dégager les incivilités liées au Covid-19 dans une période où les pharmaciens ont été confrontés à une forte demande de masques de protection et de gels hydroalcooliques : entre janvier et fin novembre, ces agressions liées au Covid représentent 10 % des agressions recensées, et là encore elles sont plus nombreuses entre mars et mai 2020.
Enfin, le nombre de vols et de cambriolages a lui aussi explosé durant ces mois particuliers : un quart des vols déclarés se sont déroulés entre mars et mai 2020. Si l’argent liquide reste le premier motif des cambriolages en officine, certaines déclarations font état de vols de masques et de gel.
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