Pour ne pas voir son officine disparaître après son départ à la retraite, un pharmacien installé en Ille-et-Vilaine vend son établissement pour un euro symbolique. Pour l'instant, les candidats ne se bousculent pas.
C'est une nouvelle illustration des difficultés vécues par de nombreux pharmaciens exerçant dans des territoires ruraux. À 68 ans, Thao Bounseum, titulaire de la pharmacie de Landéan, s'apprête à prendre une retraite bien méritée, après 36 ans de bons et loyaux services. Depuis 5 ans, l'officinal cherche désespérément un successeur pour éviter que les 1 200 habitants de sa commune ne soient privés de leur pharmacie de proximité. Début mars, le titulaire breton s'est résigné à céder son établissement… pour un euro symbolique. « Cela fait trois semaines que j’ai mis l'annonce, explique-t-il dans les colonnes du « Parisien ». Je n’ai eu qu’une visite et le couple qui est venu n’a pas donné suite », regrette l'officinal, qui tient à souligner que son officine « fonctionne très bien » et réalise un chiffre d'affaires annuel de 850 000 euros.
Également déterminée à ne pas perdre sa seule et unique pharmacie, la mairie de Loudéan s'est engagée à acheter elle-même le local et l'appartement qui se trouve au-dessus si un repreneur sérieux se manifeste. Le futur titulaire, s'il arrive un jour, n'aurait plus qu'un loyer de 350 euros par mois à payer. Officiellement à la retraite depuis le 1er avril 2022, Thao Bounseum continue à travailler depuis, dans l'espoir de voir l'oiseau rare se présenter. Soucieux de profiter de sa famille, il a décidé de ranger définitivement sa blouse le 31 août. Il reste donc 5 mois pour sauver la pharmacie de Landéan.
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