Les cas de pneumonies à Mycoplasma pneumoniae ont atteint, fin 2023, des niveaux records en France, avec un taux de positivité à l’hôpital près de six fois plus élevé qu’en 2019. Toutefois, la situation semble se stabiliser, voire diminuer en ce début d’année, selon Santé publique France (SPF).
Suite à la recrudescence record des infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae chez les enfants et jeunes adultes en France, qui avait été signalée en novembre dernier, la situation semble se stabiliser, selon les derniers chiffres de Santé publique France (SPF) au 21 janvier 2024.
À l’hôpital, le taux de détection par PCR de Mycoplasma pneumoniae atteignait, à la mi-décembre, un taux de positivité près de six fois plus élevé que celui observé à la même période en 2019 (6,8 % contre 1,1 %). Après une baisse temporaire fin décembre (6,1 %), ce taux a de nouveau augmenté début janvier (7,4 %). La part des passages aux urgences pour pneumopathie bactérienne fin décembre chez les 5-14 ans et les 15-44 ans a largement dépassé les valeurs observées lors des épidémies précédentes, avec des niveaux près de quatre et deux fois supérieurs aux valeurs moyennes de la période de référence 2015-2020 dans ces classes d’âge.
Le pic de l’épidémie a été atteint lors de la première semaine de janvier, avec 3 218 pneumopathies pour 100 000 actes SOS Médecins (contre 1 496 en moyenne en semaine 01 sur la période 2015-2020) et un taux de passage aux urgences tous âges confondus de 3 407 sur 100 000 (contre 2 363 en moyenne en semaine 01 sur la période 2015-2020). Une diminution a ensuite été observée en semaine 02, qui semble se confirmer en semaine 03.
En termes de gravité, la part des hospitalisations après passage aux urgences pour pneumopathie a été en moyenne de 19 % chez les 5-14 ans et de 30 % chez les 15-44 ans entre début octobre et mi-janvier, constate SPF. Un taux proche, voire légèrement inférieur à ce qui était observé en moyenne sur cette même période sur les années 2015 à 2020 pour ces classes d’âge (respectivement 25 % et 37 %).
La raison de cette hausse soudaine d’infections à Mycoplasma pneumoniae n’est pas encore totalement élucidée. Selon SPF, elle pourrait être liée à la baisse de l’immunité de la population causée par les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, qui en avait considérablement réduit la circulation entre 2019 et 2023.
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