Le Conseil d’État a entériné hier en grande partie des arrêtés imposant le port du masque généralisé à Strasbourg, 12 autres villes du Bas-Rhin ainsi qu'à Lyon et Villeurbanne.
En première instance, la justice administrative, saisie par deux praticiens hospitaliers alsaciens et par l'association lyonnaise « Les essentialistes Auvergne-Rhône-Alpes », avait enjoint jeudi à la préfecture du Bas-Rhin et vendredi à la préfecture du Rhône d'édicter un nouvel arrêté pour limiter l'obligation de porter le masque aux lieux et horaires particulièrement fréquentés.
Saisi en appel par le ministre de la Santé Olivier Véran, le juge des référés du Conseil d'État a estimé dimanche qu'il est « justifié que le port du masque soit imposé dans des périmètres suffisamment larges pour englober de façon cohérente les zones à risque (...) afin que cette obligation soit cohérente et facile à appliquer pour les citoyens ».
L’institution a toutefois précisé que « ces périmètres étendus doivent être délimités – et se justifier – par l’existence de plusieurs zones à fort risque de contamination ». Ainsi, le juge des référés a demandé au préfet du Bas-Rhin de limiter cette obligation au centre-ville dans certaines communes moins denses et au préfet du Rhône d'exclure de cette contrainte les personnes pratiquant des activités physiques ou sportives.
Pour le Conseil d'État, « la simplicité et la lisibilité d’une obligation, comme celle de porter le masque, sont nécessaires à sa bonne connaissance et à sa correcte application par les habitants, même s'il faut tenir compte de la contrainte que représente ce port du masque ».
De la même manière, le Conseil d'État a rejeté l'idée d'une obligation applicable seulement à certaines heures : « Les horaires peuvent être définis de façon uniforme pour toute une commune voire pour l’ensemble d'un département » si besoin.
Les préfets du Rhône et du Bas-Rhin doivent modifier en conséquence leurs arrêtés avant mardi 8 septembre.
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