Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, les premières contraventions pour réprimer l'usage de cannabis doivent intervenir d'ici à la fin de l'année.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé la mise en place dans les prochains mois de contraventions pour usage de drogue. Jusqu'à présent, la consommation de cannabis était passible d'un an de prison et 3 750 euros d'amende, selon la loi de 1970. Or, dans les faits, cette loi n’était jamais appliquée. « L'année dernière, 180 000 personnes ont été constatées en infraction d'usage de stupéfiants. En moyenne c'est six heures de procédure pour le policier ou le gendarme, autant pour le magistrat chargé du dossier. In fine, il y a eu 20 000 rappels à la loi (soit un simple courrier) ou injonctions thérapeutiques. Est-ce que le système est efficace ? Non », explique Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement. Alors, actuellement, « la plupart des policiers qui arrêtent un consommateur lui intiment l'ordre de jeter le pétard et laissent la personne partir », poursuit-il. Avec la possibilité de dresser une contravention, « il y a plus d'efficacité à punir de manière certaine les consommateurs qui, souvent, sont aussi des petits dealers », justifie Christophe Castaner, relevant toutefois que « le point d'achoppement, c'est si le consommateur n'est pas solvable ». En pratique, il pourrait s’agir d’une contravention de troisième classe, dont le montant est de 68 euros.
En revanche, le débat sur la dépénalisation n’est pas remis sur la table. « La contravention, ce n'est pas de la dépénalisation », insiste Christophe Castaner, rappelant qu'Emmanuel Macron « n'a pas souhaité ouvrir ce débat-là, car consommer des stupéfiants reste grave et dangereux pour la santé, en particulier pour les plus jeunes ».
Avec l'AFP.
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