Trois ONG, à l’origine d’une analyse indépendante, dénoncent un taux anormalement élevé d’acrylamide dans les biscuits pour enfants « Mon 1er p’tit biscuit » de la marque Nestlé.
La fondation Changing Markets, adossée à SumOfUs, rassemblement mondial de consommateurs/travailleurs/investisseurs et le réseau WECF, a lancé l’alerte hier sur des teneurs trop élevées en acrylamide dans les biscuits destinés aux très jeunes enfants sur le marché français.
Les produits contenant les taux les plus élevés, bien supérieurs à la valeur limite européenne de 200 µg/kg, sont les biscuits de la marque Nestlé vendus sous le nom « Mon 1er p’tit biscuit ». Deux autres produits, également destinés aux jeunes enfants, de marque Picot et Carrefour, contiennent des valeurs très proches de cette valeur limite, indiquent les trois ONG, qui signalent que des lots de ces biscuits avaient été retirés de la vente à la mi-décembre en Croatie, en Bulgarie, en Slovaquie, en Slovénie et en Hongrie.
Compte tenu de la toxicité de l’acrylamide et de ses effets cancérogènes, les représentants des ONG qui qualifient les grandes marques « d’irresponsables » demandent aux autorités françaises de prendre des mesures à l’instar des autres pays membres afin que les enfants ne soient plus exposés à de telles teneurs.
Nestlé France se défend de telles accusations, indiquant que la question de l’acrylamide a toujours été prise très au sérieux et que des process industriels sont sans cesse à l'étude pour réduire les teneurs en cette substance résultant de la cuisson des aliments. Le groupe affirme que les données des analyses, effectuées régulièrement par des laboratoires indépendants, démontrent toujours des valeurs inférieures aux maximales européennes.
Les ONG annoncent par ailleurs qu’un projet de réglementation sur l’acrylamide portant sur un abaissement des valeurs maximales est en cours de discussion entre la Commission Européenne et les États membres. Le vote de ce projet est attendu pour le mois prochain.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination