ALORS QUE la plainte de l’Ordre des médecins a été déposée le 27 février 2009, l’Ordre des pharmaciens a choisi de s’y joindre le 7 mai 2013, uniquement sur le volet « publicité trompeuse ». « L’arrivée de la plainte de l’Ordre des pharmaciens la veille de l’Ascension, alors que l’audience se tenait le 13 mai suivant, est totalement incompréhensible », déclare Jean-Michel Cloppet, président de Giphar. Le groupement peut comprendre l’action du CNOM, inquiet de voir les missions des pharmaciens évoluer, mais pas celle du CNOP. « Que diable venait-il faire dans cette galère ? », s’interroge Jean-Michel Cloppet. L’avocat de Giphar, Me Bembaron s’est aussi étonné de « cette constitution de partie civile » qui laisse à penser que le CNOP « tente d’obtenir, dans le prolongement d’une instance civile qui l’oppose à Giphar, une seconde indemnisation d’un préjudice (contesté) dont il a déjà été indemnisé ». Jean-Michel Cloppet n’hésite pas à parler de « plainte indécente » : « Giphar est droit dans ses bottes et prend désormais à cœur sa mission d’être le fer de lance de la profession. Nous avons une vraie vision d’ouverture vers l’avenir, nos grands dossiers, dont le premier tome est disponible, en est une preuve. Giphar défend toute la profession. »
Que l’Ordre des pharmaciens se joigne, même tardivement, à la plainte déposée par l’Ordre des médecins (CNOM) n’a pas manqué d’interroger, voire de choquer, certains officinaux. Mais ce ralliement mérite quelques explications, justifie Isabelle Adenot, présidente du conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP). « Nous ne nous sommes pas joints à la totalité des causes qui opposaient le CNOM au groupement Giphar, mais seulement à la question de la publicité du réseau. » Pour Isabelle Adenot, qui se bat à la tête du CNOP depuis plusieurs années sur ce thème, « un réseau de pharmacies ne peut pas faire de publicité, c’est un point de principe ». Pour autant, la présidente de l’Ordre tient à dire sa réelle satisfaction que ses confrères aient eu gain de cause sur la plainte qui concernait l’exercice illégal de la médecine. Mais, martèle-t-elle, « Il n’est pas pensable que de la publicité soit faite en contravention avec le Code de la Santé Publique (CSP) et de façon dénigrante à l’égard des autres confrères ».
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