Invitée ce matin à l'émission « Bourdin Direct » sur BFMTV et RMC, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s'est exprimée sur la controverse touchant à l'homéopathie. Suggérant un probable effet placebo, elle indique que tant que cette médecine aura un effet bénéfique sans être nocif, elle sera remboursée.
Parlant des tarifs des mutuelles et des différents paniers de soins qu'elles proposent, incluant parfois des « pratiques d'ostéopathie » sur BFMTV et sur RMC, Agnès Buzyn a tendu la perche à une question sur la controverse actuelle chez les professionnels de santé sur les médecines dites parallèles. L'homéopathie, seule médecine complémentaire pouvant bénéficier d'un remboursement total ou partiel, a « probablement un effet placebo », explique la ministre de la Santé. Pour autant, « les Français y sont attachés » et l'homéopathie peut parfois « éviter d'utiliser des médicaments toxiques », c'est donc un gain « collectif » et « ça ne fait pas de mal ». Agnès Buzyn ne s'engage pas sur une continuité du remboursement de l'homéopathie, cela dépend de l'évaluation permanente dont elle fait l'objet, au même titre que les autres médecines complémentaires, par un groupe de travail de la Direction générale de la santé. Sa mission est de vérifier « que toutes ces pratiques ne sont pas nocives (...) Si ça continue à être bénéfique sans être nocif, ça continuera à être remboursé ».
Dans une tribune mise en ligne sur le site du « Figaro » le 18 mars dernier, un collectif de 124 professionnels de santé alertait « sur les promesses fantaisistes et l'efficacité non prouvée des médecines dites alternatives comme l'homéopathie ». Il demandait à l'Ordre des médecins et aux pouvoirs publics de prendre une position claire contre ces thérapies et de ne plus tolérer ou rembourser ces pratiques qui ne reposent pas sur des preuves scientifiques. Des médecins favorables à l'homéopathie ont répliqué et déposé plainte devant le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) contre les principaux signataires. Plusieurs médecins confirment avoir reçu mardi une convocation devant l'Ordre. De son côté, le CNOM a rappelé aux praticiens les limites de leur liberté d'expression sur les réseaux sociaux.
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