Jacques Chirac n’a pas pu assister à son procès parce qu’il risque de ne pas se souvenir des faits relatifs aux emplois fictifs de la Mairie de Paris. Dans une société plus attachée à son passé qu’aux efforts qu’elle doit fournir pour assurer son avenir, le tribunal estime qu’il ne peut astreindre l’ancien président au devoir de mémoire. Ce qui n’a pas empêché M. Chirac de publier ses mémoires, qui ne sont pas terminés mais dont la suite devrait être logiquement obérée par la maladie dont il souffre. En tout cas, le procès se poursuit en l’absence du principal mis en examen, dont les avocats ont produit un certificat médical explicite.Les débats ont lieu sans M. Chirac et sans ses souvenirs, comme si le délit de jadis s’était dissous dans la procrastination d’une justice qui a mis vingt ans à le faire comparaître. D’aucuns en viennent à remettre en cause l’immunité présidentielle, laquelle aurait retardé de 12 ans l’action de la justice. Certes. À quoi M. Chirac, s’il retrouvait tous ses esprits, pourrait rétorquer que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine depuis qu’il exerçait ses fonctions de maire et que, si la justice, pour être lente, finit toujours par passer, il devrait exister une sorte de prescription des faits dont le temps a atténué la gravité.
HUMEUR
Mémoires(s)
Publié le 08/09/2011
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2856
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