La mention « non substituable », dite NS, a encore de beaux jours devant elle. La caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) du Val d'Oise a épinglé huit médecins pour une trop faible prescription de génériques, mais un seul écope d'une amende.
Le reproche est toujours le même : abus de la mention « non substituable » sur les ordonnances, empêchant ainsi au pharmacien de substituer un générique au princeps, tout en permettant au patient de bénéficier du tiers payant. La CPAM a sanctionné le Dr Julien Blain d'une amende de 400 euros en mars 2015 pour 150 dossiers concernés, quand ses confrères ont fait l'objet de simples avertissements (lire notre article « abonné »). Mais le généraliste ne compte pas se laisser faire. Il prépare ses arguments pour l'audience qui se tiendra mercredi prochain devant le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Pontoise.
Le Dr Julien Blain, installé à Saint-Brice-sous-Forêt, reconnaît qu'il n'a toujours pas modifié ses habitudes de prescription. Il explique au « Parisien » : « Je refuse de payer car je n'ai commis aucune faute. Je suis juste là pour bien soigner mes patients. J'applique le principe de précaution. » Il réfute la qualification d'« anti-générique primaire », affirmant en avoir « prescrit pendant dix ans » mais avoir vu trop de patients revenir en consultation parce qu'ils ne guérissaient pas. Il va plus loin en affirmant que « les procédés de fabrication ne sont pas les mêmes » et qu'il s'agit d'un véritable « scandale sanitaire » puisque neuf de ses patients auraient failli mourir à cause des médicaments génériques…
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