On ne le dira jamais assez, la pharmacie mène à tout.
Le parcours de Roselyne Bachelot, tour à tour officinale, ministre et chroniqueuse télé, en est la preuve criante. On connaît la femme d'État, son sourire gourmand et sa gouaille élégante, moins celle qui exerça, un temps, derrière un comptoir de pharmacie. La ministre de la culture a pourtant levé un peu le voile sur cette tranche de vie en blouse blanche. Dans les colonnes du magazine « Elle* », auquel elle vient d'accorder un long entretien, l'ancienne potarde se confie sur la genèse de sa première vocation. Mais surtout, elle raconte dans quelles circonstances, à 22 ans, elle a décidé de quitter la faculté de pharmacie pour se marier. « J'étais une jeune femme faussement rangée, car je n'ai pas arrêté mes études pour tricoter ou faire des confitures, j'ai travaillé pour faire bouillir la marmite du ménage, avec la certitude que, dès que je le pourrai, je reprendrai mes études », confie ainsi Roselyne Bachelot. Même devenue mère, un an après son mariage, la ministre garde en secret son ambition intacte : reprendre les études de pharmacie. Ce qu'elle fait quelques années plus tard, pour obtenir son doctorat en pharmacie en 1988. Ce retour à l'université, alors qu'elle est déjà âgée de 30 ans, Roselyne Bachelot l'évoque avec une certaine fierté, même si elle admet aujourd'hui que « se retrouver sur les bancs de la fac à 30 ans, c'est compliqué ». Mais c'est aussi « la chose dont je suis le plus fière dans ma vie. Et je suis sortie major de ma promotion, il faut que les petits jeunes sachent à qui ils parlent ! », s'amuse-t-elle. Roselyne Bachelot a-t-elle aujourd'hui oublié sa jeunesse d'apothicaire ? Certainement pas. Interrogée sur l'opportunité de rouvrir les librairies durant le confinement, la ministre répond par exemple : « Oui, mais je suis docteure en pharmacie, ancienne ministre de la Santé et j'ai quelques connaissances en santé publique. J'ai pensé que, sur un temps limité, la fermeture de ces commerces de proximité était un sacrifice qu'il fallait faire. » Pharmacienne un jour, pharmacienne toujours…
* « Elle » du 27 novembre 2020.
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