La moitié des généralistes échangent de façon hebdomadaire avec les pharmaciens. Ces échanges sont plus fréquents avec les infirmières, selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
54 % des généralistes échangent au moins une fois par semaine avec les pharmaciens, et 19 % tous les jours, pour des motifs allant de l’observance et du renouvellement des traitements aux problématiques de polyprescription et d’iatrogénie médicamenteuse, selon une étude de la Drees. La communication entre médecin et pharmacien apparaît donc fréquente, même si elle reste en deçà de celle avec les infirmiers. En effet, ce n’est plus la moitié, mais les deux tiers des généralistes qui discutent au moins une fois par semaine avec des infirmiers, et 35 % au moins une fois par jour, pour échanger des informations d’ordre médical. Les généralistes communiquent également avec d’autres médecins (généralistes ou spécialistes), dans le même ordre de fréquence qu’avec les pharmaciens. Dans la majorité des cas, les généralistes discutent entre eux des diagnostics de leurs patients ou de leur prise en charge, tandis que les collaborations les plus fréquentes avec les spécialistes concernent l’organisation des rendez-vous des patients. En revanche, les généralistes échangent peu avec les kinésithérapeutes : « Cela pourrait être dû à des modalités d’intervention auprès des patients nécessitant moins d’allers-retours entre ces professionnels, ainsi qu’à une culture de la collaboration moins développée », analyse la Drees.
Enfin, les médecins exerçant en groupe collaborent plus avec les professions qui partagent leur lieu d’exercice. La collaboration avec d’autres professionnels est encore plus forte quand les médecins appartiennent à une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP). Ces structures regroupent, sur un ou plusieurs sites, des médecins et d’autres professionnels de santé, dans une approche d’exercice coordonné formalisée par un projet de santé commun. « Début 2022, un médecin sur six travaille dans une maison de santé pluriprofessionnelle », rappelle la Drees. Et on observe que les médecins en MSP sont plus nombreux à échanger quotidiennement, que ce soit avec des pharmaciens (28 % contre 18 % des médecins hors MSP), des infirmières (51 % contre 31 % hors MSP), d’autres généralistes (59 % contre 27 % hors MSP) et de façon hebdomadaire avec des kinésithérapeutes (32 % contre 13 % hors MSP). L’appartenance à une CPTS semble également favoriser les échanges entre médecins généralistes et entre médecins et infirmières, mais dans une bien moindre mesure.
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