Julien retire sa blouse et la dépose sur le dossier de son siège. En tant que futur associé, il a installé son bureau entre la salle Pasteur et le bureau de JC et Karine. Il le partage avec Marion. Christelle et Kenza ont récupéré le bureau qu’occupait Jean-Paul, entre le préparatoire et la salle PDA. Depuis que la pharmacie a été rénovée, les titulaires ont souhaité installer des espaces de travail pour leurs employés. C’est lors d’un voyage au Québec que JC avait découvert l’intérêt d’un tel agencement.
« Si vous voulez développer la pharmacie clinique, il faut que vos collaborateurs aient un bureau à eux », lui avait expliqué son confrère québécois, Jean-François.
Maëlys apparaît dans l’encadrement de la porte et regarde le jeune pharmacien.
- Oui ?, lui demande-t-il alors qu’il chausse ses baskets.
- C’est que nous avons bien reçu le médicament, vous savez, celui pour Monsieur Laronde…, répond l’apprentie en rougissant.
Le visage du pharmacien s’illumine :
- Génial. Tu te souviens à quoi sert ce médicament ? C’est pour traiter un vitiligo. Ce qui est excitant, c’est que c’est le premier médicament qui a une AMM dans cette maladie. En fait j’ai hâte de voir son efficacité.
- Ah !, répond simplement la jeune fille.
- Avant de lui délivrer ce médicament, il faut que nous l’étudiions un peu. On fera ça ensemble. Ça te permettra d’approfondir ta méthode de dispensation. J’ai trouvé un document très bien fait, élaboré par l’Omedit.
- Ah ! Bon ben, je mets le médicament dans une boîte, avec le bon de dû.
Marion arrive dans le bureau alors que Maëlys repart.
- Je ne sais pas ce que tu lui as dit, mais elle est rouge comme une tomate, dit l’adjointe.
- J’essaie de l’intéresser à ce qu’il y a dans le tube ou la boîte de médicament, pas juste au fait de réceptionner une boîte. Mais je ne sens pas un grand enthousiasme…
- Ah Maëlys ! Elle est d’une nonchalance… Emmanuel dit que c’est un manque de maturité mais, plus les mois passent, moins je le crois. Tu es prêt ? La pharmacie est fermée, on peut y aller.
- On court 8 km, ça te va ?
- Parfait. Oh, j’ai déjà faim, ça va être dur. Au fait, Gisèle apporte les maillots demain. Ils seront roses, avec écrit en gros : « les pharmaciens contre le cancer ». C’est cool.
Depuis un mois, Marion et Julien s’entraînent pour une course relais de 24 heures organisée dans le cadre d’Octobre rose. Ils ont formé une équipe avec des amis pharmaciens et préparateurs, dont Emmanuel et Damien, leur ancien collègue. Kenza aussi a absolument voulu participer. Elle s’est fait prêter un fauteuil roulant adapté à la course.
Alors que les deux coureurs passent près du bois du Fouilloux, Julien montre à sa collègue une caravane.
- Ça fait des années que cette vieille caravane abandonnée est ici. Mais regarde, on dirait que c’est habité.
Marion, intriguée, regarde la porte de la bicoque qui s’ouvre discrètement. Un enfant de 4 ans en sort, et regarde autour de lui.
- Attends-moi mon chéri, dit une voix à l’intérieur.
Lorsque la mère de l’enfant sort à son tour, elle se retrouve nez à nez avec les deux pharmaciens qui ne cachent pas leur surprise.
- Madame Ridoux ?
(à suivre…)
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