Titulaire de la pharmacie de Rougemont depuis maintenant 8 ans, David Grossrieder cherche un(e) adjoint(e) pour l’épauler depuis un an. Après avoir essayé différents moyens pour recruter, sans réussite pour l’instant, l’officinal a décidé de miser sur l’originalité pour se faire remarquer. L’offre d’emploi qu’il a publiée sur les réseaux sociaux et la vitrine de son établissement sont en effet tout sauf ordinaires.
Lorsqu’il a repris l’officine de Rougemont il y a 8 ans, David Grossrieder n’aurait jamais cru avoir tant de mal à recruter. « J’ai toujours eu un adjoint qui travaillait avec moi et puis le dernier est parti il y a un an. Pour recruter, je suis passé par la CERP, par l’OCP, par des sites d’annonces payantes… pour l’instant aucun contact sérieux, uniquement des pharmaciens qui cherchent du court terme. J’espère trouver quelqu’un qui voudra rester au moins un an ou deux », confie le titulaire au « Quotidien du pharmacien ». Une situation tristement banale, comme en vivent de très nombreux pharmaciens à travers toute la France. Aujourd’hui, David Grossrieder et les trois préparatrices qui travaillent avec lui sont contraints à des cadences soutenues et la fatigue commence à se faire sentir. Le titulaire peine de plus en plus à trouver des remplaçants pour pouvoir prendre quelques jours de vacances. À Rougemont, village d’un peu plus de 1 000 habitants qui peut se vanter d’avoir pas moins de quatre médecins et une maison médicale sur son territoire, on ne s’inquiète pas encore pour l’avenir de l’officine mais la difficulté à recruter n’est pas un sujet à prendre à la légère. « Aujourd’hui, je n’en suis pas au stade de me dire que je vais tout arrêter mais il ne faudrait pas que ce manque de personnel persiste dans le temps », admet David Grossrieder.
Pour sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve, le pharmacien franc-comtois a donc décidé de miser sur l’originalité. D’abord avec la vitrine de son établissement. Le titulaire et son équipe ont en effet décidé d’y apposer des vitrophanies… sur l’univers des dessins animés Disney. C’est donc sous le regard de la Belle au bois dormant et de Bambi que les patients pénètrent dans la pharmacie de Rougemont. « On a mis cela en place il y a un mois. Mon équipe et moi-même aimons cet univers, il rappelle l’enfance et l’insouciance », explique le pharmacien. Une initiative qui peut paraître saugrenue mais qui traduit surtout le bon état d’esprit qui règne au sein de l’équipe officinale. Aussi originale soit-elle, cette décoration ne saurait toutefois convaincre à elle seule un pharmacien de venir travailler à Rougemont. David Grossrieder a donc décidé de publier une nouvelle annonce sur les réseaux sociaux et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne manque pas d’arguments pour séduire un candidat. « Un salaire attractif, une prime à la clé, des horaires sympas, (…) possibilité de congés sans solde ou de travailler plus à une période si voyage de noces prévu ou autre, (…) possibilité de formations payées (DU orthopédie, MAD, Véto, Cosméto…)… ». Et David Grossrieder ne s’arrête pas là, il se dit également prêt à donner accès « à un studio avec douche entre midi et 2 pour aller courir, faire du vélo, faire sa muscu sur la terrasse ou jouer au tennis, voire dormir un ou deux soirs par semaine si la personne habite un peu loin ».
Le post publié le 6 août par David Grossrieder a déjà été repéré par France 3 Bourgogne-Franche-Comté et a été partagé près de 300 fois sur Facebook. Le pharmacien espère désormais que son humour et son originalité finiront par porter leurs fruits.
Si des candidats sont intéressés par l’offre d’emploi, ils peuvent contacter David Grossrieder au 06 50 76 67 06 ou par mail à l’adresse : david.grossrieder@hotmail.com
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
Tendances & marchés
Sexualité en pharmacie : un marché en quête de vigueur
La Pharmacie du Marché
La contre-offensive
L'événement de la semaine
Quand le pharmacien doit dire non au comptoir