Sous l’impulsion de Christophe de la Fouchardière, président depuis 2019, l’AFIPA a modelé sa nouvelle stratégie et sa nouvelle image pendant deux ans pour aboutir à un changement complet d’identité. « Notre volonté était de passer d’un mode défensif à un mode proactif pour devenir acteur du changement », explique-t-il. L’AFIPA devient ainsi l’association NèreS pour « Nouvelle ère de Santé ». Les 29 laboratoires adhérents ont acté le changement de nom le 23 juin, avant d’élire leur nouveau président dès le lendemain. Vincent Cotard, ancien président de l’AFIPA de 2008 à 2011 et actuel directeur général de Sanofi Santé Grand Public France, prend donc les rênes de NèreS* en conservant l’objectif poursuivi par son prédécesseur : « Faire des soins de premier recours en pharmacie, un pilier de l’écosystème de santé français. »
Tout au long de l’année écoulée, l’AFIPA a multiplié les propositions : définition du parcours de soins officinal, renforcement du bon usage des produits de santé et de prévention de premier recours, valorisation de ces derniers dans l’offre de soins et promotion des filières de production française et européenne. « Ces propositions fortes, en partenariat avec les acteurs clés de notre secteur, ne demandent qu’à être concrétisées dans les années qui viennent », lance le président sortant.
Réflexe pharmacien
Message reçu par Vincent Cotard, qui se dit « pleinement convaincu que les produits de santé et de prévention de premier recours doivent jouer un rôle plus important. Ils doivent constituer, dans de nombreuses situations, la première étape du parcours de soins des patients français. Plus de 80 % d’entre eux ont ainsi recours, chaque année, à l’un de nos produits ». Une conviction qui s’appuie sur le changement de comportement opéré par les Français depuis plusieurs années et accéléré pendant la crise du Covid-19. Preuve en est, certaines catégories de produits liés au renforcement de l’immunité ou à la prise en charge du stress et du sommeil ont vu leurs ventes progresser. « C’est une illustration de la maturité des patients à prendre en charge leur santé. Ils ont su s’autogérer pendant la crise de façon logique et responsable et ils savaient où aller : à la pharmacie », souligne Vincent Cotard.
Plaçant le pharmacien au centre de sa vision d’avenir, NèreS travaille sur tous les sujets en étroite collaboration avec les syndicats de pharmaciens et l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). C’est notamment le cas sur sa prochaine campagne de communication digitale en direction du grand public, en cours d’élaboration pour un lancement fin 2021, pour laquelle NèreS met 100 000 euros sur la table. Le message : avoir le réflexe pharmacien !
*Avec l’aide de trois vice-présidents – Astrid Ziebart (J & J Santé Beauté France), Antoine Bon (Urgo Healthcare) et Sébastien Lucot (Cooper) – d’un secrétaire général, Vincent Guiraud-Chaumeil (Pierre Fabre), et d’une trésorière, Aurélia Livet (IPSEN Consumer Healthcare).
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires