Les pharmaciens, et plus généralement les professionnels de santé, ont quitté le statut de « sachant éloigné », pour celui de « soignant », au cours des dernières années, résume Lucien Bennatan, président du groupe PHR. Les relations avec les patients ont donc fortement évolué, obligeant les officinaux à s’adapter.
« Nous avons conscience qu’il faut communiquer différemment avec les patients aujourd’hui, souligne-t-il. Le point de vente officinal a beaucoup changé également, nous avons créé des corners, des marques de pharmacie… Il y a également toutes les nouvelles missions, les entretiens pharmaceutiques… On a donc vu nos pharmacies et nos équipes officinales changer. Il ne s’agit plus de vente ou de délivrance mais bien de proposer un véritable service aux patients. »
Pouvoir bien communiquer sur ces services n’est toutefois pas chose aisée pour les pharmaciens qui n’ont théoriquement pas le droit de faire de publicité. « Selon les Ordres régionaux les réactions plus ou moins vives, il faut toujours faire preuve de tact et de mesure lorsqu’on souhaite communiquer. On nous explique que la publication du nouveau code de déontologie est ralentie par le Covid… soupire-t-il. Mais il est vraiment temps que le code de déontologie évolue. »
Début janvier, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) a annoncé la publication d’un nouveau code de déontologie, vraisemblablement dans le courant de l’été. Pour Lucien Bennatan, il est impératif de « vivre au rythme des tendances » en matière de communication en santé. « Si ce n’est pas le cas, le risque c’est de sortir des radars des patients », affirme-t-il.
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