Un décret, pris dans la foulée de la loi mettant fin à l'état d'urgence sanitaire adoptée le 26 juillet par les parlementaires, acte la création d'un comité « de veille et d'anticipation des risques sanitaires ». Il remplace le Conseil scientifique mis en place au début de l'épidémie pour accompagner les décideurs politiques dans la gestion de la crise sanitaire.
On se souvient du Conseil scientifique mis en place au tout début de la pandémie et dont les quelque 300 réunions et 90 avis ont ponctué ces deux dernières années et demi. Après avoir rendu un dernier avis le19 juillet, le Conseil scientifique sous la direction du Pr Jean-François Delfraissy a eté dissous hier avec la fin de l'état d'urgence sanitaire. Lui succède le « Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires » annoncé par un décret paru hier au « Journal officiel » dans le cadre de la nouvelle loi sanitaire.
Comme son libellé l'indique, ce comité sera chargé d'une veille sur « les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l'homme et l'animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique ». Pouvant être saisi par les ministres de la Recherche et de la Santé, il pourra également s'auto-saisir à l'instar d'autres autorités. Il aura pour mission « d'émettre des recommandations sur les mesures envisagées par les autorités publiques afin de lutter contre une crise sanitaire ». Ces recommandations pourront également porter sur la stratégie vaccinale mise en œuvre face à une menace sanitaire. « Les travaux du comité sont menés en lien avec les structures de recherche et d'innovation existantes, ainsi qu'avec les agences et autorités compétentes en matière sanitaire, médicale, environnementale. Il contribue à la production de l'expertise nécessaire à la gestion des risques sanitaires », précise le texte.
Ce comité, dont les missions dépasseront de toute évidence le Covid, sera composé de 16 personnalités scientifiques et professionnels de santé, d'un représentant des patients et d'un représentant des citoyens, qui seront nommés pour une durée de deux ans renouvelable une fois. « En cas de crise sanitaire, le président pourra proposer de faire appel à des personnalités supplémentaires pour leurs expertises spécifiques », énonce également le décret.
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