L’assurance-maladie a donné son feu vert hier à la prise en charge à l'officine du deuxième prélèvement à des fins de réaliser un criblage de variants du Covid-19. À condition toutefois qu’une convention soit établie entre l’officine et un laboratoire d’analyses médicales.
En présence d’un patient dépisté positif au Covid par test antigénique, le pharmacien peut désormais réaliser le deuxième prélèvement nasopharyngé destiné au criblage de variants en laboratoire. La CNAM a enfin pris position hier après-midi, mettant un terme au flou qui persistait depuis la parution du DGS urgent du 7 février. A cette date, face à la diffusion des variants, la Direction générale de la Santé (DGS) a rendu obligatoire une RT-PCR de criblage pour tout test, qu’il soit antigénique ou PCR, et dont le résultat serait positif.
Cependant, aucun texte n’autorisait explicitement les officinaux à effectuer le deuxième prélèvement nécessaire à ce criblage. Et surtout, aucun texte ne leur permettait d'être rémunérés pour cet acte. Une situation paradoxale car, en présence d’un test antigénique positif, le pharmacien devait alors adresser son patient à un laboratoire d’analyses médicales pour le second prélèvement, multipliant ainsi les risques de contamination. Dans sa décision, l’assurance-maladie précise toutefois que ce dispositif est soumis à une convention avec un laboratoire d’analyses médicales. Cette convention définira les modalités de la collecte des prélèvements, de son transport et de sa conservation. Moyennant cet accord, le deuxième prélèvement sera facturé 9,62 euros TTC (TVA 0 %) (10,11 euros dans les DOM), un tarif qui permet de le différencier du premier prélèvement.
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui met en ligne un modèle de convention, précise également les modalités de facturation de ce prélèvement de criblage. Le pharmacien doit s’identifier en tant que prescripteur/exécutant et renseigner le NIR du patient. « Si le patient n’a pas de NIR, il faut renseigner le NIR anonyme 1 55 55 55 CCC1 023 XX2 et la date de naissance 31/12/1955 ainsi que le code EXO 3 », indique le syndicat. Enfin, poursuit-il, il s’agira de télétransmettre la facture en SESAM Vitale. Si le patient n’a pas de NIR, la facture sera transmise en SESAM sans Vitale ou en SESAM dégradé.
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