Arrêt de commercialisation

Le vaccin antigrippal Efluelda ne reviendra pas en quatrième saison

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Publié le 23/04/2024
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La direction générale de la santé (DGS) annonce le retrait du marché du vaccin Efluelda (Sanofi) dans les prochaines semaines. Il sera remplacé par le VaxigripTetra (Sanofi) dans le cadre de la campagne 2024-2025. Une décision résultant d’une logique purement économique, dénonce la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Trois ans à peine après son arrivée sur le marché, le vaccin Efluelda tire sa révérence. Dans un message DGS Urgent, la direction générale de la santé (DGS) annonce en effet l’arrêt de commercialisation de ce vaccin quadrivalent fortement dosé, destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus (pris en charge à partir de 65 ans), en prévention de la grippe saisonnière.

Toutefois, les autorités sanitaires précisent que cette décision n’affectera pas le volume des approvisionnements. En effet, le laboratoire s’est engagé à remplacer intégralement par VaxigripTetra les précommandes d’Efluelda effectuées par les pharmaciens.

Une décision que déplore la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « En pleine semaine européenne de la vaccination, le message envoyé aux patients est délétère. Les patients, notamment les plus âgés, se verront privés d’un vaccin quatre fois plus dosé que le vaccin classique, indiqué pour les personnes les plus à risque », dénonce le syndicat en ajoutant que « les pharmaciens, quant à eux, vont devoir trouver des produits alternatifs, et encourir des risques de tensions d’approvisionnement ».

Selon la FSPF, cet arrêt de commercialisation est motivé par un défaut de rentabilité. Il pointe la responsabilité de l’État qui, à l’inverse de tous les pays voisins, veut tirer les prix à la baisse, les fixant à un niveau inférieur aux coûts de production et de distribution du laboratoire. « Le gouvernement s’entête dans une politique tarifaire toujours plus restrictive et de santé à bas coût », constate la FSPF. Le syndicat souligne les incohérences du gouvernement qui prétend défendre un accès à des médicaments de qualité alors qu’il réduit d’un milliard d’euros par an les dépenses en produits de santé.


Source : lequotidiendupharmacien.fr