La chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie (Federgy) et l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) appellent le gouvernement à autoriser les tests salivaires antigéniques et leur réalisation à l’officine. Et réclament, une fois de plus, d’impliquer le pharmacien dans la vaccination contre le Covid-19.
Dans un communiqué commun, Federgy et l’UDGPO veulent mettre fin à ce qu’ils appellent une « politique incohérente ». Face à une nouvelle « flambée épidémique » et la mise en place de nouvelles restrictions territorialisées, ils pointent un début de campagne de vaccination contre le Covid-19 en ville sans avoir impliqué les pharmaciens comme vaccinateurs. Ce qu’ils jugent comme une faveur à « certains intérêts corporatistes », avant de souligner que « les médecins n’ont pas été en capacité de s’organiser pour proposer à leur patientèle toutes les doses disponibles ». Ils recommandent donc à nouveau de « s’appuyer sur le réseau et le maillage des pharmacies d’officine » pour la vaccination contre le Covid-19.
Mais en attendant la montée en charge de la vaccination, « il faut tester rapidement et efficacement la population pour circonscrire au plus vite les foyers épidémiques ». Sourds aux explications des autorités sanitaires qui évaluent en continu les tests de dépistage du Covid-19 et ont, pour le moment, rejeté les tests salivaires rapides en raison d’une efficacité jugée insuffisante, Federgy et l’UDGPO souhaitent que ces tests soient enfin autorisés en France et réalisés en officine. Prenant l’exemple de pays « comme la Corée ou le Royaume-Uni » qui utilisent des tests salivaires antigéniques, ils s’étonnent que la France leur préfère les tests salivaires PCR, réalisé par les seuls biologistes, et qui nécessitent « d’attendre 24 heures le résultat ». Ils affirment en effet que, tout comme les tests rapides nasopharyngés, les tests salivaires antigéniques permettent d'obtenir un résultat en 15 minutes. Le seul aujourd'hui pris en charge en France, EasyCov, donne un résultat en 40 minutes.
De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) rappelle qu’à ce stade, aucun test salivaire ou nasal n’est autorisé en pharmacie. Or des sociétés démarchent les officines pour leur proposer ce type de tests non homologués en France. L’USPO appelle les confrères à la prudence et indique que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a été alertée de ces pratiques commerciales.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires