Dans les Hauts-de-France, les officines qui avaient participé à la vaccination contre le mpox en 2022 reprennent du service, fortes des bons retours d’expérience. Des créneaux sont ouverts dès le lundi 16 septembre.
Avec l’émergence du virus mpox de clade Ib, réputé plus dangereux que celui ayant sévi en 2022 et qui inquiète les autorités de santé mondiales, la France a renforcé sa stratégie de vaccination mise en place depuis 2022. Dans les Hauts-de-France, l’agence régionale de santé (ARS) relance la vaccination mpox à l’officine avec les 5 pharmacies qui avaient participé à l’expérimentation en 2022 : 2 officines à Lille, 1 à Amiens, 1 à Creil et 1 à Valenciennes. Dès lundi 16 septembre, elles proposeront des rendez-vous de vaccination via Doctolib pour les personnes ciblées par les nouvelles recommandations. « On avait cherché à identifier tous les pharmaciens susceptibles d’accueillir le plus de patients à risque. On s’est basé sur les pharmacies qui délivraient le plus de PrEP (prophylaxie pré-exposition) traitement préventif contre le VIH », rappelle Grégory Tempremant, président de l’Union régionale de professionnels de santé (URPS) pharmaciens des Hauts-de-France.
Les résultats de l’expérimentation ont été prometteurs. Entre août 2022 et février 2023, 1 700 doses de vaccin ont été administrées dans les pharmacies des Hauts-de-France. « Les cinq pharmacies de la région ont rassemblé plus de 23 % des vaccinations réalisées. Avec des taux hebdomadaires atteignant jusqu’à 45 % des vaccinations réalisées pour la semaine du 24 au 30 octobre 2022, rapportait l’ARS Hauts-de-France en 2023. Nous avons également constaté une persistance de la demande vaccinale en officine entre les mois de septembre et novembre 2022, alors même que la demande régionale connaissait une baisse significative, démontrant le maintien de l’attractivité de cette offre de vaccination. » L’expérience a également été jugée « très positive » par les patients, les pharmacies proposant des plages horaires plus étendues que le centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) de Lille et une prise de rendez-vous facile. Elles favorisaient aussi la discrétion.
« On a eu beaucoup de demande de rappels des patients qui se sont fait vacciner en pharmacie, constate aujourd’hui Grégory Tempremant. Il n’y a pas d’urgence, mais les pharmaciens sont prêts. »
Au 10 septembre, un total de 151 cas de mpox a été signalé à Santé publique France depuis le début de l’année, soit entre 12 et 27 cas par mois. Aucun cas de virus de clade Ib n’a été repéré en France.
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