Pour faire face à l'afflux de rendez-vous pour les rappels de vaccin anti-Covid, les officines d'Île-de-France ont été autorisées à ouvrir tous les dimanches de décembre, pour vacciner uniquement.
Depuis les annonces faites par le gouvernement la semaine dernière et l'ouverture de la campagne de rappel à tous les majeurs ayant un schéma vaccinal complet depuis au moins 5 mois, les pharmaciens croulent sous les appels. Des officinaux qui se retrouvent avec des listes d'attente longues comme le bras et qui doivent jongler avec leurs autres missions, notamment la réalisation des tests antigéniques, qui repart elle aussi de plus belle alors qu'un résultat négatif ne donne plus accès au passe sanitaire que pour 24 heures depuis ce lundi. Compte tenu du contexte actuel et suite à une demande de l'URPS Pharmaciens d'Île-de-France, l'ARS a décidé d'autoriser exceptionnellement les officines franciliennes à vacciner lors des quatre dimanches du mois de décembre. L'ARS va en effet permettre aux officines volontaires de déroger aux règles habituelles d'ouverture le dimanche.
Si la mesure ne présente donc aucun caractère obligatoire, elle a suscité des réactions mitigées sur les réseaux sociaux où de nombreux pharmaciens d'Île-de-France se sont montrés très critiques. « Déjà en semaine, ce n'est pas suffisamment rémunéré pour le temps que l'on y passe (prise de RDV comprise), alors le dimanche… Il faut d'abord demander une revalorisation de la vaccination », estime une officinale. Certains de ses confrères et consœurs craignent un risque de surmenage : « On finira par y laisser notre santé et pour ça, il n’y a pas de vaccins qui existent. »
Cette autorisation exceptionnelle accordée par l'ARS a également reçu des soutiens parmi la profession. Comme veut le souligner Renaud Nadjahi, président de l'URPS Pharmaciens d'Île-de-France, « il n'est en aucun cas question de désorganiser le système de garde ». L'objectif est simple : « fluidifier la vaccination et augmenter le taux de couverture » pour les rappels mais aussi pour les premières et deuxièmes injections ainsi que pour la grippe. « Les officines intéressées par la possibilité de vacciner lors des dimanches de décembre devront se signaler auprès de l'URPS ou de l'ARS. Elles devront s'engager à ne rien faire d'autre que la vaccination », explique Renaud Nadjahi. À l’heure actuelle, aucune surcotation n'est prévue, mais l'URPS pousse « pour obtenir une rémunération complémentaire pour les pharmacies en général et pour celles qui ouvriront le dimanche ». Renaud Nadjahi a également demandé l'autorisation de réaliser des tests le dimanche, une requête encore en attente de réponse. Si les pharmacies d'Île-de-France sont pour l'instant les seules à avoir obtenu l'accord de l'ARS pour vacciner le dimanche, « des demandes similaires ont été faites dans d'autres régions », ajoute enfin le président de l'URPS Pharmaciens d'Île-de-France.
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