Parce que les déclarations d’intention du gouvernement ne sauraient suffire et que les demandes répétées des pharmaciens, comme des élus locaux et des représentants des usagers du système de santé, n’ont pas encore abouti à une réponse précise, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) adresse une lettre ouverte au Premier ministre : la vaccination contre le Covid doit passer par la pharmacie.
La requête n’est pas nouvelle. Bien avant la validation des premiers vaccins contre le Covid fin décembre, les représentants de la profession ont tout fait pour faire passer le message : les pharmaciens sont prêts à vacciner contre le Covid-19. Car la vaccination antigrippale à l’officine l’a démontré : non seulement l’acte vaccinal est maîtrisé par les confrères et l’accessibilité du réseau plébiscité par les Français, mais les pharmaciens sont capables de gérer l’afflux des demandes dès lors qu’ils disposent des stocks nécessaires. La FSPF le rappelle : « Entre le 13 octobre et le 30 novembre 2020, 4 millions de personnes ont été vaccinées contre la grippe saisonnière par leur pharmacien. Le premier jour de la campagne, les pharmaciens ont administré entre 400 000 et 500 000 vaccins antigrippaux. » C’est pourquoi « autoriser les pharmaciens à vacciner dans leur officine, dès que le nombre de doses disponibles sera suffisant, permettra d’atteindre le plus grand nombre, notamment au sein des territoires ruraux, et de contribuer au succès de la campagne de vaccination ».
Même si le nombre de centres de vaccination ne cesse d’augmenter et dépasse désormais les 900, il ne pourra égaler le maillage territorial des 21 000 officines françaises. D’autres pays l’ont compris, comme le Royaume-Uni qui fait appel aux pharmacies de ville. En conclusion de cette lettre ouverte à Jean Castex datée d’hier, le président de la FSPF, Philippe Besset, appelle le gouvernement à utiliser « le maillage territorial de l’officine » pour la vaccination contre le Covid et demande que ce rôle soit reconnu au pharmacien « le plus rapidement possible ».
Interrogé lors du point du gouvernement sur l’épidémie jeudi dernier, Olivier Véran, ministre de la Santé, avait affirmé que, « lorsque nous aurons des vaccins qui ne se conservent pas à -70 °C mais entre 2 et 8 °C dans un frigo, nous pourrons exploiter le maillage français en pharmacies et en cabinets médicaux pour développer encore plus et encore plus vite » la vaccination anticovid.
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