Invité de la radio « RTL » le mardi 2 août, le président de Samu-Urgences de France affirme que le nombre d'appels reçus par ses équipes a augmenté de 21 % le mois dernier par rapport à juillet 2021. Une augmentation de l'activité à laquelle le « 15 » a parfois du mal à faire face.
Cet été, les Français ont pu entendre à la radio un spot de sensibilisation les invitant à contacter le 15 plutôt que de se rendre directement aux urgences. Pour désengorger les services d'urgence, le gouvernement a en effet mis en place un nouveau système de régulation. Le message est semble-t-il bien passé chez les patients, qui ont davantage pris contact avec le Samu que par le passé. « On a une augmentation de l'activité sur l'ensemble du territoire », a confirmé sur « RTL » Marc Noizet, le président de Samu-Urgences de France. « On a une augmentation globale qui est de 21 % d'appels en plus au 15. Ce qui représente à peu près 2 500 000 dossiers de régulation qui nécessitent qu'un médecin régulateur prenne un appel », explique-t-il.
Face à cet afflux de demandes de la part des patients, certains centres se retrouvent en difficulté comme le concède Marc Noizet, notamment à cause du manque de personnel à cette période de l'année. « On est en plein milieu de l'été avec des gens qui ne sont pas forcément disponibles, qui ont déjà un été qui est organisé et c'est vrai que les embauches sont compliquées (...) On a des endroits où des centres 15 ont un peu de marge d'organisation (...) et d'autres centres 15 où il y avait déjà des difficultés de personnel et qui là, effectivement, sont en difficulté et ont du mal à faire face au flux d'appel », résume-t-il.
Alors que les difficultés rencontrées par le « 15 » cet été ont parfois donné lieu à quelques critiques, Marc Noizet réfute toutefois l'idée que ce système de régulation « ne fonctionne pas ». Le président de Samu-Urgences de France juge en effet que le dispositif de régulation mis en place reste un bon système car il ne s'applique pas partout sur tout le territoire et « s'adapte à la situation locale ». Il regrette néanmoins que certains facteurs n'aient pas été anticipés comme la formation du personnel. « On fait aujourd'hui avec les moyens dont on dispose », admet-il.
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