Mois après mois, l’USPO se félicite de l’effet protecteur du nouveau mécanisme de la rémunération.
Et selon son président, Gilles Bonnefond, celui-ci se confirme sur les neuf premiers de l'année. « Malgré la perte supplémentaire d'unités par rapport à l'année dernière, la perte de marge s'élève à 31 millions d'euros contre 121 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2017. Donc, la situation se stabilise », explique-t-il, notant que la marge s'améliore de 90 millions d'euros entre 2017 et 2018, et que la contribution des médicaments chers n'est que de 11 millions d'euros. Pour Gilles Bonnefond, « l'amortisseur baisse de prix est au rendez-vous », même s'il reconnaît que le résultat n'est pas encore tout à fait satisfaisant, l'évolution de la marge étant toujours négative. « On ne peut pas d'un coup de baguette magique, en seulement neuf mois, modifier l'ancien mode de rémunération mis en place il y a trois ans et qui était mauvais, et contrer en même temps les baisses d'activité et de volume », estime le président de l'USPO.
La FSPF observe pour sa part que la rémunération réglementée (hors impact des remises) de la dispensation est en baisse par rapport à celle des neuf premiers mois de 2017. « Malgré l’investissement annoncé par l’assurance-maladie de 70 millions d’euros en année pleine, soit 54 millions d’euros pour les neuf premiers mois de 2018, on constate à fin septembre une perte de 36,8 millions d’euros, soit un manque à gagner de près de 100 millions d’euros sur 2018. Ce chiffre est hélas en phase avec les prévisions de la FSPF », souligne son président, Philippe Gaertner. Et la tendance n’est pas près de s’inverser, s’inquiète le syndicat. En effet, les paramètres de la rémunération retenus pour 2019 et 2020 sont tous à la baisse. « Le nombre total d’ordonnances baisse de près de 4 %, celui des ordonnances de plus de 5 lignes de 3,6 %, le nombre d’unités baisse de 2,15 % et des déremboursements de spécialités devant donner lieu au versement de l’honoraire relatif aux dispensations particulières ont déjà eu lieu », pointe Philippe Gaertner.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires