Alors que l'assurance-maladie compte récupérer 150 millions d'euros d'excédent liés aux honoraires de dispensation des médicaments spécifiques, l'USPO refuse toute modification de l'arrêté de marge.
La semaine dernière, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) s'était ému de la volonté de l'assurance-maladie de récupérer 150 millions d'euros, d'ici à fin 2020, à cause de la surperformance des honoraires de dispensation liés aux médicaments spécifiques (« voir article abonné »). Dans un communiqué, l'Union des syndicats des pharmacies d'officine (USPO), rebondissant sur le sujet, a affirmé qu'elle s'opposerait à « toute mesure remettant en question l'accord conventionnel » signé en juillet 2017. Gilles Bonnefond, président de l'USPO, conteste « à la fois le montant et la méthode au regard de l'équilibre global de l'officine ». Ce dernier regrette amèrement que la FSPF « ait rejeté » une proposition de négociation visant à contrer une « modification arbitraire de l'arrêté de marge ». Un souhait que Gilles Bonnefond a également soumis à Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM). L'USPO désire mettre sur la table des « propositions constructives dans le cadre conventionnel », dans le prolongement de l'avenant 11, dont l'équilibre économique pourrait être dépassé fin 2020, selon les estimations de la CNAM.
Si l'assurance-maladie abaisse le montant de certains honoraires, ou en supprime, par le biais d'un arrêté, les deux syndicats anticipent, d'ores et déjà, un impact très significatif sur la rémunération des officinaux. De telles mesures seraient difficiles à digérer, alors que la « confiance économique vient seulement d'être retrouvée » derrière le comptoir, estime Gilles Bonnefond. Accusant certains de vouloir précipiter l'échec de la réforme, il reproche à la FSPF d'avoir réclamé le « déclenchement précipité de la clause de sauvegarde ».
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