Un échange entre ministres et parlementaires baptisé « Les comptes de Ségur » a donné lieu à la présentation des grandes tendances retenues pour le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Selon les parlementaires présents, le gouvernement prévoit une progression de l’Objectif national de dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) de 3,2 % l’année prochaine.
Sans surprise, la hausse de l’ONDAM pour 2024 annoncée aux parlementaires hier à 3,2 % se situe en deçà de l’inflation. C’est ce qui ressort des propos de différents députés, interrogés par l’AFP, au sortir d’une réunion de présentation du PLFSS 2024 en présence des ministres des Comptes publics, Thomas Cazenave, de la Santé, Aurélien Rousseau, des Solidarités, Aurore Bergé, et de la ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo.
Pour le député Frédéric Valletoux, député Horizons et auteur d’une proposition de loi décriée par les médecins, « on a un PLFSS qui doit permettre d’atterrir après les années Covid et le quoi qu’il en coûte ». De son côté, Arthur Delaporte (député PS) regrette que le sujet des recettes de la Sécurité sociale ait été peu abordé, au profit de la « réduction des dépenses » et de la lutte contre la fraude, dont « on sait que ce n’est pas grand-chose ». Du côté de LFI, le député Hadrien Clouet déplore la confirmation par le gouvernement d’une hausse des franchises médicales. Quant au député Modem Cyrille Isaac-Sibille, il attend la présentation par le gouvernement de « sa stratégie d’ensemble sur la santé ».
Interrogée lors d’un échange avec l’intersyndicale Les Libéraux de santé la semaine dernière, Agnès Firmin-Le Bodo n’a rien laissé filtrer sur ce futur PLFSS. « Tout ce que je peux vous dire c’est que notre système de Sécurité sociale repose sur la solidarité. Ce dispositif est garanti par le vote d’un budget chaque année, budget qui augmente régulièrement et qui a augmenté de plus de 50 milliards d’euros depuis 2017 pour la seule branche santé. »
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