Ancien directeur du cabinet d'Élisabeth Borne, Aurélien Rousseau a été nommé ministre de la Santé cet après-midi dans le cadre du remaniement. Succédant au médecin François Braun, il n'est pas totalement inconnu du monde de la santé puisqu'il a dirigé pendant trois ans l'ARS d'Île-de-France.
Alors que son nom circulait depuis quelques jours sur la liste des ministres potentiellement visés par le remaniement, François Braun s’était borné à déclarer « Je suis au travail, je suis à ma tâche, plus que jamais, ministre de la Santé ». Comme pour conjurer le sort. Mais bien que le travail ne lui ait pas manqué, son mandat qui aura connu pas moins de quatre négociations conventionnelles avec les principales professions de santé (médecins, dentistes, infirmiers et kinés) n’aura pas totalement convaincu. Il restera avant tout marqué par la fronde des médecins libéraux qui s'était soldée par des mouvements de grève.
Le choix de la Première ministre s’est porté aujourd'hui sur son ancien directeur de cabinet, Aurélien Rousseau. Il occupait ce poste depuis le 17 mai 2022 avant de le quitter lundi pour, initialement, rejoindre la Caisse des dépôts et consignations.
Cette nomination est une nouvelle étape dans la carrière aussi atypique que fulgurante de cet homme issu de la gauche, énarque rattaché au Conseil d'État, successivement collaborateur de l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, puis des Premiers ministres socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Les vacances s’annoncent studieuses pour cet ancien prof d’histoire-géo de 47 ans, qui est aussi l'époux de Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l'assurance-maladie.
Car outre des dossiers brûlants de l’accès aux soins, de la crise des urgences et de la pénurie de médicaments, le nouveau ministre de la Santé hérite d'une nouvelle tâche. Il lui reviendra de prendre prochainement le stylo pour rédiger la lettre de cadrage présidant aux négociations conventionnelles entre l'assurance-maladie et les pharmaciens. Un exercice qui risque de s'avérer complexe tant l'état des finances officinales ne pourra supporter davantage de contraintes économiques. Aurélien Rousseau saura-t-il mieux faire face aux situations de crise que ne l'a fait son prédécesseur, pourtant médecin urgentiste ?
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires