À partir du 31 décembre 2024, les sommités fleuries (fleurs séchées) de cannabis ne pourront plus être prescrites ni délivrées aux patients, y compris celles incluses dans l’expérimentation du cannabis thérapeutique, annonce l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Pourtant incluses dans l’expérimentation du cannabis thérapeutique, les sommités fleuries (fleurs séchées) de cannabis à vaporiser pour inhalation ne seront plus disponibles au 31 décembre 2024, selon un avis du Comité scientifique temporaire (CST) de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dédié au suivi de l’expérimentation du cannabis à usage médical.
Lancée en 2021, l’expérimentation prendra fin le 26 mars 2024. Elle entrera alors dans une période transitoire, jusqu’à la mise à disposition de médicaments à base de cannabis autorisés par l’ANSM, qui est prévue pour le 31 décembre 2024. En attendant cette date, « les conditions de l’expérimentation restent les mêmes et les médicaments qui pourront être prescrits pendant cette période transitoire restent ceux de l’expérimentation, y compris les sommités fleuries pour vaporisation », précise le CST. Mais à partir du 31 décembre, il ne sera plus possible de prescrire ni de délivrer des sommités fleuries aux patients, même celles incluses dans l’expérimentation.
Il est donc recommandé de ne pas initier de traitement par sommités fleuries pendant la période transitoire, « sauf pour les patients chez qui leur utilisation ne sera que pour une courte période, comme dans certaines situations palliatives par exemple ». De plus, les professionnels de santé devront informer les patients concernés de la nécessité d’arrêter progressivement ce traitement avant la fin de la période de transition.
Cette décision est justifiée par l’exclusion des sommités fleuries du futur cadre réglementaire définissant l’entrée du cannabis dans le droit commun. En effet, ce dernier n’inclut que les huiles administrées par voie orale. Un dénouement qui avait étonné. L’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC) a jugé ce choix « davantage politique que scientifique », rappelant que les fleurs séchées représentent 50 % du marché du cannabis médical en Europe et offrent un soulagement rapide des douleurs et des spasmes paroxystiques, ce qui n'est pas le cas des huiles administrées par voie orale ou sublinguale, dont l’action est plus lente.
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