Tous les Français ne sont pas égaux face à la cigarette, comme en témoignent les statistiques régionales publiées par Santé publique France. Dans trois régions, la prévalence du tabagisme dépasse la moyenne nationale de 25,3 %.
C’est en Provence-Côte d’Azur que le tabagisme reste le plus tenace. 29 % de la population âgée de 18-75 ans déclarent fumer quotidiennement, soit un million de personnes. Le sud est talonné par le Grand Est où également un million de personnes fument chaque jour, soit 27 % de la population. Arrivent en troisième position, les Hauts-de-France avec 26,4 % de fumeurs parmi ses 18-75 ans. À noter que dans ces deux dernières régions, la prévalence du tabagisme a baissé respectivement de trois et de quatre points depuis 2017.
Ces statistiques, relevées par Santé publique France pour l’année 2021, témoignent d’importantes disparités régionales. En effet, si six régions se situent dans la moyenne nationale (25,3 %) pour la consommation quotidienne de tabac, la Normandie, l’Occitanie, la Bourgogne Franche-Comté, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bretagne ou encore la Nouvelle-Aquitaine, deux autres régions se démarquent. Le Centre-Val de Loire et ses 20 % d’adultes fumant tous les jours ainsi que les Pays de la Loire et leurs 22 % de fumeurs font figure de bonnes élèves dans l'Hexagone.
Comme dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire en mai dernier, Santé publique France note une prévalence du tabagisme quotidien « bien plus élevée chez les personnes sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au Bac, les personnes au chômage par rapport à celles qui ont un emploi, ou encore les personnes à faible niveau de revenu ». « Ces différences de prévalence sont à l’origine de grandes disparités en termes de mortalité et de morbidité et mettent en exergue le maintien des inégalités de santé liées à la consommation de tabac », conclut l’étude à l’heure où la réduction de ces inégalités sera un enjeu majeur pour le 3e plan de lutte contre le tabac qui démarre en 2023.
Cependant, Santé publique France révèle une autre tendance significative. Dans la majorité des régions, six fumeurs sur dix, en moyenne, souhaitent arrêter le tabac et 20 % à 35 % d’entre eux ont fait une tentative dans l’année. Dans ce contexte, la prescription par le pharmacien de substituts nicotiniques, dont les cigarettes électroniques, une mesure souhaitée par le ministre de la Santé, apparaît comme l'un des principaux moyens pour faciliter l’accès aux outils de sevrage tabagique et réduire ainsi ces inégalités.
En ce qui concerne le vapotage, la carte des régions produite par l’étude de SPF est plus homogène. Environ, 4 adultes sur dix déclarent l’avoir expérimenté en 2021, 60 % à 70 % d'entre eux ont moins de 30 ans.
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