Le syndicat de pharmaciens d’Auvergne-Rhône-Alpes (FSPF) écrit au président de la République et au ministre de la Santé. Exprimant le « ras-le-bol de la gestion de crise au jour le jour », il demande des consignes claires, des moyens et de la reconnaissance.
À l’initiative du syndicat départemental de Haute-Savoie, une lettre ouverte à Emmanuel Macron et Olivier Véran a fédéré toute une région. C’est donc au nom du syndicat régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, rattaché à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), que ce courrier doit être envoyé dans les heures qui viennent, précise Caroline Reme, coprésidente du syndicat haut-savoyard. Le but ? Exprimer le « ras-le-bol des pharmaciens » qui en ont assez du manque de reconnaissance, de l’absence de considération pour les préparateurs qui n’ont « en théorie pas le droit aux masques de protection », de « la gestion de crise au jour le jour » qui amène son lot de consignes contradictoires, de la pression financière qui ne diminue pas… En un mot, c’est le « bazar ».
Même si les officinaux sont conscients que cette crise « est une première » pour tout le monde, ils souhaitent rappeler qu’ils sont en première ligne, avec tout un lot de nouvelles missions qui leur ont été dévolues en ces temps particuliers. Et qu’ils s’appliquent à les remplir. Même quand ils en prennent connaissance dans la presse, comme cela a été le cas concernant le dispositif mis en place pour les femmes victimes de violence conjugale. Et cela sans moyen supplémentaire, alors que, rappelle le syndicat, « tous les deux jours il y a une pharmacie qui ferme ».
Dans une interview à France Bleu, le coprésident du syndicat de Haute-Savoie, Guillaume Dessard, insiste : « Après la crise il faudra reconnaître que l'on est là, que l'on a fait le job et qu'il ne faut peut-être pas nous oublier. J'invite nos ministres et le président à venir passer une journée avec nous. Ils verront ce qu'est le travail d'un pharmacien. » Soulignant la fatigue des confrères, il réclame des directives claires et rappelle : « On est quand même la seule profession qui est disponible 24 heures sur 24, sans rendez-vous, même en pleine crise. On ne refuse personne. À trois minutes en sortant de chez vous, vous pouvez trouver une pharmacie et avoir une vraie réponse médicale. Personne ne s'est retiré, on s'est réorganisé, donc un peu de reconnaissance ferait du bien. »
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