La dernière séance de négociation conventionnelle, qui s'est tenue hier, a été marquée par l'engagement de l'assurance-maladie à rédiger un contrat pluriannuel, comme le souhaitaient les syndicats d'officinaux. Les partenaires ont également convenu de procéder à des simulations sur l'impact de nouveaux honoraires.
Trois nouveaux honoraires à l'ordonnance se dessinent. Et les syndicats (FSPF et USPO) travaillent à des modélisations. Il s'agit de savoir si ces nouvelles formes de rémunération pourront compenser, quelle que soit la typologie de l'officine, la transformation de la marge commerciale. Et surtout assurer, dans la durée, la croissance de l'économie officinale.
Tout comme les représentants de la profession, Nicolas Revel, directeur général de l'assurance-maladie, juge indispensable de procéder à des simulations afin d'examiner l'impact des trois pistes de nouveaux honoraires : honoraires complémentaires permettant d'obtenir un minimum de perception par ordonnance, honoraires pour les ordonnances des personnes âgées et honoraires pour les médicaments à dispensation spécifique.
Chacun va donc réaliser des simulations d'ici à la prochaine séance de négociations permettant non seulement de mesurer les conséquences de ces honoraires sur l'économie officinale, mais aussi d'apprécier si l'enveloppe de 1,2 milliard d'euros avancée par l'assurance-maladie est à même de compenser le transfert de marge commerciale.
Car si tous les partenaires s'accordent pour affirmer que l'économie de l'officine ne doit plus être uniquement assujettie à la marge commerciale, reste à connaître les conséquences réelles de cette décorrélation. Cette étude requiert des modélisations très fines, comme le souligne Philippe Gaertner, président de la FSPF. « Nous allons procéder par modélisation selon les différents types de pharmacies et émettre plusieurs hypothèses. Notre approche va très en profondeur, par déciles. C'est de la microéconomie », expose-t-il. Un « stress test » pour l'officine en quelque sorte.
Enfin, autre avancée : l'assurance-maladie s'est engagée à rédiger le contrat pluriannuel qui fixera les termes de la réforme, comme l'appelaient de leurs vœux les syndicats. Un aspect technique, mais qui, souligne Gilles Bonnefond, président de l'USPO, est essentiel pour pouvoir poursuivre les négociations de manière constructive.
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