Le protocole d'accord proposé par l'assurance-maladie hier sera signé par les deux syndicats de pharmaciens. Si le conseil d'administration de l'USPO a voté à l'unanimité, celui de la FSPF l'accepte à une voix près.
Le suspense avait cours aussi ce matin à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Alors que le syndicat mettait en œuvre pour la première fois le vote par voix électronique, le décompte des résultats a amené son lot d'incertitudes. Car le protocole d'accord pour une nouvelle convention proposé par l'assurance-maladie n'engendre pas d'enthousiasme. Certes, il prévoit de nouvelles missions rémunérées et de nouveaux honoraires, mais l'enveloppe nécessaire à l'évolution de la rémunération ne figure pas dans le texte. Aussi pour le président de la FSPF, Philippe Gaertner, cela signifie que rien n'est acté.
« Pour signer ce protocole, il faut un accord à la majorité absolue, soit 14 voix sur les 26 du Conseil d'administration », explique Philippe Gaertner, qui indique ne pas faire partie du conseil d'administration et donc ne pas voter. Il est même heureux de s'en remettre à un vote démocratique, car « quelle que soit la décision que j'aurais dû prendre sans ce vote interne, on aurait pu me la reprocher ». Résultat : 14 voix pour la signature, 10 voix contre et 2 abstentions. « Cela montre l'état d'esprit des confrères, qui hésitent entre repartir de zéro et ne pas perdre certains éléments obtenus dans le protocole d'accord », souligne Philippe Gaertner.
Repartir de zéro aurait été un grand pas en arrière, signale Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Cette décision aurait hypothéqué les avancées acquises sur le volet métier « dont la majorité est prête à être actée ». Conscient de ces risques, le Conseil d'administration de l’USPO a décidé à l'unanimité de signer le protocole d'accord. Car la signature du protocole est stratégiquement la bonne solution pour Gilles Bonnefond. Ne serait-ce qu’au regard du calendrier. « Le texte n’a malheureusement pas pu être stabilisé avant les élections. Il faudra désormais attendre l’installation du nouveau gouvernement mais je pense que le fait qu’un protocole soit signé entre les pharmaciens et l’assurance-maladie sera perçu comme un signal positif pour le prochain ministre », estime-t-il, ajoutant que le protocole d’accord engage désormais les partenaires à un rythme de négociations d’ici à la fin juillet.
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