Alors qu'une augmentation très mesurée du nombre d'hospitalisations pour suspicion d'infection au Covid-19 a été notée ces derniers jours, un nouveau sous-variant semble peu à peu s'imposer en France.
Selon les derniers chiffres du Bulletin national d'information Oscour, « une hausse des passages pour suspicion d'infection Covid-19 (+26 % soit +149 passages) a été observée dans toutes les classes d’âges et notamment chez les adultes », entre le 24 et le 30 juillet. Dans certaines régions de France, au Pays basque notamment, une augmentation du taux d'incidence et un afflux de demandes pour des tests Covid ont aussi été constatés ces derniers jours. Cette légère recrudescence s'explique peut-être, en partie, par l'émergence un nouveau variant, EG.5.1 (aussi surnommé variant Eris). Ce dernier serait présent dans 35 % des analyses faites aujourd'hui en France, détaille la base de données GISAID, qui affirme que le variant Eris est désormais le plus fréquent dans notre pays.
Cette nouvelle souche, détectée pour la première fois au mois de mars, descend de XBB, lui-même un sous-variant d'Omicron. Le variant EG.5.1 « semble plus transmissible que les variants XBB qu'il supplante rapidement », explique à « TF1info » le Pr Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève. Ajouté à la liste des souches sous surveillance par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans le courant du mois de juillet, EG.5.1 gagne aussi du terrain au Royaume-Uni. Outre-Manche, près de 15 % des cas génétiquement séquencés appartenaient à la souche EG.5.1 à la date du 20 juillet contre moins de 12 % dix jours plus tôt.
Selon l'agence britannique de sécurité sanitaire, « EG.5.1 représente 20 % des cas séquencés en Asie, 10 % des cas séquencés en Europe et 7 % des cas séquencés en Amérique du Nord ». Si une augmentation du nombre d'hospitalisations a également été relevée au Royaume-Uni ces derniers jours, notamment chez les personnes âgées, les spécialistes se veulent pour l'instant rassurant et n'anticipent pas l'arrivée d'une grosse vague de contaminations à cause de ce nouveau variant. « Il n'est pas associé à une symptomatologie ni une virulence particulières », confirme en effet le Pr Flahault, toujours sur « TF1info ». Selon lui, « aucun échappement vaccinal concernant les formes graves n'est rapporté non plus » à l'heure actuelle.
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