Environ 10 000 personnes ont manifesté samedi à Londres pour défendre leur système de santé publique, le National Health Service (NHS).
Les manifestants ont défilé devant le siège NHS jusqu'au parlement britannique, derrière une banderole « Notre NHS. Pas de coupes budgétaires, pas de fermetures, pas de privatisation ».
La Sécurité sociale britannique, créée en 1948, est une institution sacrée outre-Manche, elle emploie 1,5 million de salariés, ce qui fait d'elle le 5e employeur mondial. Le NHS traverse une crise inédite, confronté au vieillissement de la population, à la croissance démographique et aux politiques d'austérité. Sur ce dernier point, les Britanniques accusent le gouvernement d'avoir fait les mauvais choix, alors que « notre pays peut se permettre de financer correctement le NHS ». Défendant leur « droit fondamental » à la santé, ils déplorent avoir dû faire appel à la Croix Rouge cet hiver pour « pallier l'insuffisance du système de soins », que les médecins et organisations hospitalières disent « au bord de la rupture ». Ils désignent ouvertement les coupes budgétaires drastiques appliquées par le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, et le tiennent pour responsable du manque de personnel et de matériel.
Samedi, le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a déclaré devant le palais de Westminster : « Il y a des gens qui attendent sur des brancards, d'autres qui patientent désespérément dans les salles d'attente des urgences. Ce n'est pas la faute du personnel mais du gouvernement qui a fait des choix politiques. »
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