Afin de lutter contre les déserts médicaux, des sénateurs proposent de réguler l'installation des médecins et d'autoriser la prescription d'analyses biologiques par les pharmaciens.
À dix jours de l'examen du projet de loi santé en séance publique, la commission de l'aménagement du territoire du Sénat annonce qu'elle proposera plusieurs amendements pour réguler l'offre de soins et lutter contre les inégalités d'accès aux médecins. Elle préconise notamment que les pharmaciens puissent prescrire des examens de biologie aux patients atteints de pathologies chroniques, comme le diabète.
Selon Hervé Maurey (centriste), président de la commission, les déserts médicaux s'aggravent et le problème « s'est imposé dans le grand débat ». C'est dans ce cadre que la commission, qui avait demandé le 10 avril dernier à être saisie pour avis du projet de loi santé, a présenté hier son rapport pour avis. Celui-ci propose un dispositif de « régulation » et non de « coercition » des règles d'installation des médecins. Il prévoit une négociation conventionnelle entre médecins et assurance-maladie, et en cas d'échec dans un délai d'un an après promulgation de la loi, une limitation des installations dans les zones surdotées selon le principe « une arrivée pour un départ ».
La commission imagine également des stages obligatoires en zones sous-denses pour les internes en médecine. « On ne dit que pas que cette loi est mauvaise, précise Hervé Maurey, on dit qu'elle est insuffisante. On se bat avec un petit lance-pierre là où il faudrait une mitrailleuse. »
Avec l'AFP
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