De nombreux Suisses essaient de se faire vacciner en France car le vaccin Imvanex n'est toujours pas homologué par les autorités sanitaires helvétiques. Lorsqu'ils passent la frontière, ils se heurtent au refus de certains centres de vaccination, qui réservent les doses aux résidents français.
L’information, révélée lundi par la RTS, a été froidement accueillie par les Suisses, nombreux à essayer de se faire vacciner à l'étranger car les autorités sanitaires helvétiques n'ont toujours pas autorisé le vaccin Imvanex, malgré les appels répétés des associations LGBT suisses.
Si les centres de vaccination français refusent d'accueillir les patients suisses c'est avant tout par manque de doses. Pour les centres français, il est déjà difficile de répondre à la demande locale. Dans la même logique, l'Allemagne a également fait le choix de réserver ses doses de vaccin à ses habitants.
À l’inverse des Suisses, les Belges, eux, peuvent néanmoins se faire vacciner librement en France. « Par solidarité avec nos voisins européens, les centres sont invités à ne pas prioriser les publics cibles par leur lieu de résidence », affirme ainsi le service de prévention-santé de Lille. Des instructions qui n'ont apparemment pas été transmises aux centres de soin proches de Genève puisque ces derniers ont pour directive de demander la carte Vitale comme preuve de résidence, selon la « RTS ».
Devant cette inégalité d'accès aux soins, des organisations s'inquiètent. Si « seulement » 370 cas ont été confirmés par test en Suisse. PinkCross, l'association faîtière des organisations gays en Suisse, pense que le chiffre réel serait probablement beaucoup plus élevé, car l'accès aux tests est très restreint.
Les associations LGBT de la Confédération helvétique ont donc demandé la mise en place d'un partenariat transfrontalier. Toujours selon la « RTS », l'État de Genève affirme être en discussion avec les autorités françaises pour trouver une solution de collaboration, sur le modèle de ce qui a été réalisé pour la vaccination contre le Covid.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires