Après avoir annoncé que le bilan de l'épidémie de grippe, au vu de l'important nombre de malades, serait « probablement lourd », les autorités de santé envisagent de rendre obligatoire le vaccin pour les soignants.
Alors qu'une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) est en cours pour identifier et analyser les causes de l'épidémie de grippe qui a sévi dans l'établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Lyon, des témoignages parus dans la presse accusent la maison de retraite de plusieurs manquements aux mesures de précaution. Un article de « Pourquoi docteur » souligne en particulier le taux de salariés de l'établissement vaccinés contre la grippe, soit 39 %, jugé insuffisant pour lutter contre la propagation du virus parmi une population qui réagit moins bien au vaccin. Une information qui n'a pas échappé aux autorités sanitaires, réunies ce matin à l'initiative de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Benoît Vallet, Directeur général de la santé (DGS), a ainsi annoncé que le gouvernement réfléchit à rendre obligatoire la vaccination antigrippale pour tous les soignants. Notant que seulement 25 à 30 % des soignants se font vacciner chaque année, il déplore que les mesures incitatives n'aient pas été suffisantes et qu'il soit maintenant nécessaire de « passer à un cran supérieur ».
L'épidémie de grippe se poursuit sur tout le territoire métropolitain, son pic devrait être atteint la semaine prochaine, selon François Bourdillon, directeur général de l'agence Santé publique France. Il est même probable que certaines régions l'aient déjà atteint. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, souligne pour sa part que les établissements et professionnels de santé sont fortement sollicités et « font face ». Rappelant les différentes mesures prises par ses services depuis le 28 octobre pour optimiser la prise en charge des malades et constatant que « les urgences sont aux limites de leurs capacités », la ministre a demandé ce matin aux hôpitaux de « mettre en œuvre sans délai toutes les mesures nécessaires, y compris en déprogrammant des activités, pour renforcer les capacités d'hospitalisation et éviter la saturation des urgences ».
Depuis le 1er novembre, 627 personnes ont été admises en réanimation pour des cas graves de grippe, parmi lesquelles 52 sont décédées, selon Santé Publique France, qui précise que la majorité des personnes décédées (85 %) étaient âgées de 65 ans ou plus. Elle note néanmoins une diminution du nombre de passages et d'hospitalisation pour grippe la semaine dernière.
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