L’Ile-de-France et la région PACA sont passées en phase épidémique, selon le bulletin hebdomadaire grippe publié par Santé publique France.
Après quatorze semaines de surveillance, la grippe se déclare enfin. Les indicateurs de l’activité grippale sont en hausse sur l’ensemble de la métropole, l’Ile-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur étant entrées désormais dans une phase épidémique. Les onze autres régions ainsi que la Guadeloupe et Saint-Barthélemy se trouvent en phase pré-épidémique.
Depuis le 4 novembre, 135 cas graves de grippe ont fait l’objet d’une hospitalisation en réanimation. L’âge moyen de ces patients est de 51 ans. 75 % des cas présentaient des facteurs de risque. Un virus de type A a été identifié dans 73 % des cas. 11 décès sont à déplorer. Dans les 10 000 structures collectives de personnes âgées recensées en France, 233 épisodes de cas groupés d’infection respiratoire aiguë (survenue d’au moins cinq cas dans un délai de quatre jours parmi les résidents) ont été signalés. En ville, le taux de consultation pour syndrome grippal est passé de 56 pour 100 000 habitants la première semaine de janvier à 85 pour 100 000 la semaine dernière. Les hospitalisations pour grippe et syndrome grippal sont en sensible augmentation.
À noter que parmi les personnes admises en réanimation, les deux-tiers présentant des facteurs de risque de complication, pour lesquelles le statut vaccinal est renseigné, n’étaient pas vaccinés. La couverture vaccinale a cependant augmenté depuis le début de cette campagne. Comme l’indique Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), en octobre et novembre 2019, le nombre de vaccins dispensés et facturés à l’assurance-maladie a augmenté de 5 % par rapport à la même période de 2018. « Décembre devrait être encore meilleur si l’on tient compte du décalage d’une semaine qu’a connu le début de cette dernière campagne », estime le président de l’USPO. « Au 14 janvier, les pharmaciens ont réalisé 2 379 985 vaccinations dans les officines », précise de son côté, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Dans 30 % des cas, le vaccin a été injecté par le pharmacien. « Nous n’avons donc pas raflé la mise comme le laissent entendre certains », précise Gilles Bonnefond. Un des objectifs du syndicat est de renforcer le rôle du pharmacien dans la vaccination. Après la vaccination antigrippale à l’officine, l’USPO vise à obtenir la possibilité d'effectuer en pharmacie l’ensemble des vaccinations recommandées à partir de 15 ans. « La vaccination contre l’HPV est par exemple un enjeu majeur que les pharmaciens pourraient contribuer à relever », déclare le président de l’USPO.
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