On connaissait les effets du surdosage de médicaments chez les personnes âgées. Mais les conséquences délétères du sous-dosage restaient jusqu’à présent mésestimées. Une étude de l’Université de Gand (Belgique) a exploré ses incidences sur la santé des séniors.
Ils ont entre 80 et 102 ans, vivent en EHPAD et plus de 58 % d’entre eux prennent cinq médicaments différents par jour, sinon plus. Parmi ces 503 personnes âgées, étudiées pendant 18 mois par une équipe de chercheurs de l’université de Gand en Belgique, 67 % sous-dosent au moins un de leurs médicaments (mauvaise posologie, oubli de prise…) tandis que 56 % surdosent leur traitement. Ces deux pratiques coexistent pour 40 % des patients étudiés.
À noter que ces patients qui souffrent d’hypertension, d’arthrite et d’hyperlipidémie, ne sont pas atteints de démence et n’étaient pas en soins palliatifs. Or selon les résultats publiés dans le « British Journal of Clinical Pharmacology », les seniors qui sous dosent leurs médicaments encourent, à dix-huit mois, 26 % de risque supplémentaire d’être hospitalisés par rapport aux autres. Ils augmentent même leur risque de mortalité de 36 %. Plus ils sous-dosent leurs traitements, plus ces risques sont élevés.
Ces constats amènent les auteurs de l’étude à souligner que « le sous-dosage, et non le sur dosage, a curieusement une forte corrélation avec la mortalité et l’hospitalisation. Il est donc nécessaire d’inciter à l’ajustement des prescriptions des personnes âgées en tenant compte du nombre de médicaments, du sous-dosage et des abus ».
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