« LES NOURRISSONS en France sont bien vaccinés. La couverture vaccinale est supérieure à 95 % pour la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite et les infections à Hæmophilus influenzæ de type b », déclare le Pr Daniel Floret, président du Comité Technique des vaccinations (HCSP)
« Quant à la vaccination contre l’hépatite B, elle a été clairement relancée par le remboursement du vaccin hexavalent et nous atteignons actuellement 80 % de couverture vaccinale chez les nourrissons ce qui est rassurant, mais cela ne compense pas, la mauvaise couverture à l’adolescence (40 %) même si cela permet d’espérer qu’à terme, on arrivera à ce qui est souhaité. »
Il faut la proposer aux enfants et adolescents de moins de 16 ans non encore vaccinés.
ROR : toujours des épidémies de rougeole.
Bien que la couverture vaccinale augmente de façon régulière, elle n’atteint pas les niveaux qui seraient nécessaires pour éliminer la rougeole. Elle devrait atteindre au moins 95 % pour la 1re dose et 80 % pour la seconde et elle n’est que de 90 % pour la première dose et de 75 % pour la deuxième. « Et surtout, nous arrivons difficilement à rattraper tous ceux qui ont été mal vaccinés (1 seule dose ou pas du tout…) », ajoute le Pr Daniel Floret.
En témoigne l’importante épidémie de rougeole entre 2008-2011 qui a atteint des adolescents et des adultes causant des pneumopathies graves.
Méningite C : une couverture vaccinale trop insuffisante.
« La France est le seul pays parmi ceux qui ont mis en place une vaccination contre les infections à méningocoque C dans le calendrier et pour qui l’incidence des infections à méningocoques C augmente », déplore le Pr Daniel Floret. Cela s’explique par une couverture vaccinale insuffisante, proche de 50 % pour les jeunes enfants mais très basse chez les adolescents et les adultes jeunes. « On a du mal à comprendre les réticences à l’égard de ce vaccin efficace et bien toléré. En Angleterre et en Espagne, les résultats sont spectaculaires, le méningocoque C est pratiquement éradiqué. »
La vaccination est recommandée chez les nourrissons de 12 mois à 24 mois et aussi en rattrapage pour les enfants adolescents et adultes jusqu’à 24 ans. Ce rattrapage est essentiel pour assurer la protection rapide des enfants, adolescents et jeunes adultes qui sont plus particulièrement exposés, mais aussi pour assurer indirectement la protection des personnes non vaccinées comme les nourrissons de moins de un an.
Défiance envers le vaccin HPV.
La couverture vaccinale contre les papillomavirus est grandement insuffisante et de plus, elle est en diminution depuis 2010. Elle était de 20 % à 16 ans en 2013. « Cela est dû à des campagnes de dénigrement qui ne repose sur aucun fait scientifique tangible ». Le HCSP a dernièrement rendu son avis.
Son efficacité est largement démontrée et les données de pharmacovigilance ne permettent pas de retenir l’existence d’un lien de causalité entre la vaccination et les événements indésirables qui lui ont été attribués (sclérose en plaque ou autres maladies auto-immunes). La vaccination est recommandée en France, chez les jeunes filles âgées de 11 ans à 13 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus.
« Le HCSP suggère une offre vaccinale en milieu scolaire et pourquoi pas à l’école primaire plutôt qu’au collège si cela est plus simple. On pourrait alors revoir l’âge de la vaccination à 9 ans », précise le Pr Daniel Floret. La réponse immunitaire est d’ailleurs plus forte quand le vaccin est administré plus jeune.
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