Philippe Gaertner a déclaré, hier, avoir été investi par son syndicat pour mener les négociations conventionnelles à partir du 22 février. Une décision prise après avoir eu connaissance de la lettre de cadrage de la ministre de la Santé à la direction générale de l’assurance-maladie. Dans les conditions actuelles, il n’est donc aucunement question pour la FSPF d’appeler à la grève du 26 janvier.
La table des négociations plutôt que le pavé. C’est la position annoncée hier par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Le syndicat ne veut pas se priver d’une chance de « réussir la convention car la profession ne peut souffrir aucun délai », indique Philippe Gaertner, son président. Il ne promet pas moins de rester intransigeant. Et n’exclut pas, au besoin, de recourir à des moyens de pression si les négociations se trouvaient bloquées.
Mais pour l’instant, elles s’annoncent sous des auspices plutôt positifs, selon Philippe Gaertner. Il se réfère à la lettre de cadrage de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, au directeur général de l’UNCAM, rendue publique hier. Une lettre de cadrage tout ce qui a « de plus classique et de plus conforme aux lettres de cadrage », précise-t-il, désamorçant les critiques adressées par Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui, lui, appelle à un mouvement de grève le 26 janvier. Sera-t-il suivi ? Vos réponses à notre sondage seront une indication.
Quoi qu'il en soit, Philippe Gaertner se dit pour sa part plutôt satisfait de voir la ministre reprendre les objectifs poursuivis par la FSPF. « Elle inscrit sa volonté de voir une modification des conditions de la rémunération des pharmaciens au moyen de l’honoraire de dispensation et de la ROSP et prévoit des ajustements économiques au cours des cinq ans de la convention, en cas de nouvelles baisses de prix », explique Philippe Gaertner.
Le seul point d’achoppement porte sur l’analyse plus large de l’économie officinale, Marisol Touraine évoquant la possibilité d'y intégrer les autres sources de revenus des pharmaciens, notamment la performance d’exploitation. Philippe Gaertner est formel. Il n’est pas question d’inclure, dans les négociations conventionnelles, d’autres champs que celui du médicament remboursable. Il affirme par conséquent qu’il ne lâchera rien d’ici au 6 avril, date à laquelle la nouvelle convention devrait voir le jour.
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