Alors que l’USPO vient de signer seul l’avenant conventionnel, la Fédération dénonce, dans un communiqué, le choix d’une « rémunération négative pour la profession ».
Une réaction qui n’a pas tardé. La Fédération s’est fendue jeudi d’un communiqué à charge contre l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) qui a signé l’avenant conventionnel avec l'assurance-maladie, le 20 juillet. Fidèle à la position adoptée depuis son rejet de la proposition de la Caisse d’Assurance Maladie, la FSPF attaque une signature qu’elle qualifie « d’historique » dans la mesure où elle entraînera « une baisse de 30 % de la ROSP 2018 et 2019 ». Le syndicat est implacable. « La perte pour le réseau officinal est estimée à plus de 80 millions d'euros par an, en moyenne, sur les cinq prochaines années », prédit la FSPF.
C’est notamment sur les chiffres qu'elle met en cause la signature de l’USPO. La FSPF en a en effet une interprétation diamétralement opposée. Elle affirme ainsi que l'enveloppe de 280 millions d'euros annoncée par l'USPO ne contient, dans les faits, que 215 millions d'euros sur les honoraires pour les cinq ans à venir. Elle ajoute que l'USPO omet de préciser que sera prélevée, sur ces 215 millions, la garantie individuelle pour les 10 % d'officines perdantes en raison du transfert de marge.
Du reste, toujours à propos des compensations, la FSPF affirme que la garantie collective n'en est pas une. « Il s'agit d'un simple engagement de l'assurance-maladie à rouvrir des négociations pour éventuellement corriger la trajectoire à partir de 2021. Et encore uniquement si la baisse de la rémunération est supérieure à 1 % par rapport à 2016 », rétablit le syndicat. Sans parler des erreurs de calcul que la FSPF détecte dans les sommes annoncées pour les nouvelles missions : toutes vérifications faites, il ne s'agirait pas, selon le syndicat, de 65 millions d'euros mais seulement de 32 millions d'euros que l'assurance-maladie s'apprête à débourser « pour des missions chronophages et rémunérées avec au moins un an de retard ».
Accusant par ailleurs l’USPO de « passer volontairement sous silence l’impact de la baisse de prix des médicaments pour les 5 prochaines années », la FSPF promet une rentrée « combative ».
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