Pour toutes les personnes qui souffrent de symptômes plusieurs mois après leur infection au Covid-19, il est souvent difficile de trouver des solutions thérapeutiques adaptées. Certaines se tournent vers des traitements controversés, comme la technique dite du « lavage de sang ».
Ce procédé, également appelé aphérèse, vise à extraire et à filtrer le sang, grâce à de grosses aiguilles, pour le débarrasser des lipides et autres protéines inflammatoires. Les globules rouges sont ensuite séparés du plasma après avoir fait passer le sang sur un filtre à héparine. Puis, le plasma est filtré à son tour avant d'être recombiné avec les globules rouges et renvoyé dans l'organisme par une veine différente. Une technique développée sur la base de recherches récentes, lesquelles ont révélé que les microcaillots présents dans le plasma des personnes atteintes de Covid long pourraient être à l'origine des symptômes dont elles souffrent.
Selon une enquête récemment publiée par le « British Medical Journal », ce « lavage de sang » est aujourd'hui proposé par des cliniques privées à Chypre, en Allemagne ou encore en Suisse. La revue médicale révèle que des patients ont dû verser… plus de 15 000 euros pour y avoir recours. Un montant particulièrement prohibitif pour une thérapeutique qui n'a fait l'objet d'aucun essai clinique en bonne et due forme.
Le journal « L'Express », qui a recueilli plusieurs témoignages de patients, affirme que des dizaines de Français sont déjà partis à l'étranger afin de bénéficier de cette technique controversée. La communauté médicale alerte, elle, sur les effets secondaires graves (saignements de nez, ecchymoses, voire hémorragies cérébrales) dont peuvent souffrir les patients ayant subi ce « lavage de sang ». Les établissements qui proposent cette technique sont également accusés de ne pas précisément indiquer qu'il s'agit d'un traitement expérimental. Certains patients ont également dû signer un formulaire de consentement où ils s'engagent à renoncer à toute poursuite contre la clinique en cas de complications.
Selon une récente étude néerlandaise, on estime qu'environ un patient sur huit infecté par le Covid-19 développerait des symptômes de Covid long.
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