La Haute Autorité de santé recommande de vacciner les enfants de 5 à 11 ans qui présentent un risque de faire une forme grave du Covid et de décéder, et pour ceux vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables non protégées par la vaccination. Elle se prononcera ultérieurement sur la pertinence d’élargir cette vaccination à toute la tranche d’âge des 5-11 ans après avoir auditionné les parties prenantes.
Le 25 novembre, l’Agence européenne du médicament (EMA) a accordé une extension d’AMM au vaccin Pfizer (à la posologie pédiatrique de 10 µg) pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Mais en France, pour connaître la conduite à tenir dans cette tranche d’âge, il fallait attendre l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) sur cette extension. C’est désormais chose faite : ce 30 novembre, l’instance vient de recommander d’ouvrir dès à présent la vaccination à certains enfants de 5 à 11 ans, avec le vaccin Pfizer à la posologie pédiatrique de 10 µg : ceux qui présentent un risque de forme sévère de la maladie et de décès et ceux qui vivent dans l’entourage d’une personne immunodéprimée ou vulnérable non protégée par la vaccination et n’ayant pas pu être vaccinée. La HAS se prononcera ultérieurement sur la pertinence d’élargir cette vaccination après avoir auditionné les parties prenantes.
« Des mesures adaptées à cette campagne de vaccination seront prises après que le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale se sera prononcé », a indiqué ce midi le ministère de la Santé lors d'un point d'information. De même, des précisions seront données quant à un prélèvement éventuel d'un tiers de la dose actuelle. Cependant, 1,9 million de doses de la forme pédiatrique (10 µg) sont attendues vers le 20 décembre et d'autres devraient arriver courant janvier, a ajouté le ministère.
Au total, cela concerne un peu plus de 360 000 enfants en France, qui sont touchés par diverses comorbidités : maladies hépatiques chroniques ; maladies cardiaques et respiratoires chroniques (y compris l’asthme sévère nécessitant un traitement continu) ; maladies neurologiques ; immunodéficience primitive ou induite par médicaments ; obésité ; diabète ; hémopathies malignes ; drépanocytose et trisomie 21. La HAS recommande également de vacciner les enfants qui sont porteurs d’une des comorbidités identifiées chez les adultes comme étant associée à un risque de forme sévère de la maladie : cancer récent, maladie rénale chronique, handicap neurologique, etc. D’autre part, « les médecins spécialistes d’organes et des maladies rares pourront également proposer la vaccination au cas par cas s’ils estiment que l’enfant est particulièrement vulnérable face à une infection par le SARS-CoV-2, sans attendre de données publiées spécifiques », ajoute la HAS. En outre, l'autorité sanitaire préconise, dans le cadre de la stratégie de cocooning, de vacciner les enfants de 5 à 11 ans vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou celui de personnes vulnérables non protégées par la vaccination.
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