Pour Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les officinaux n’ont pas à être « trop inquiets » des changements à venir. Ils n’auront, par exemple, pas à étiqueter les médicaments s’ils ne le souhaitent pas, contrairement à ce que certains pensent. Mais, selon lui, les dispositions prévues auraient pu être mieux rédigées. « La Fédération a d’ores et déjà interpellé le ministère chargé de la Santé sur le contenu exact de l’affichage qui sera obligatoire à compter du 1er juillet prochain, souligne le syndicat. En effet, la seule lecture de l’arrêté du 28 novembre 2014 ne permet pas de déterminer clairement le montant total payé en cas d’achat d’un médicament remboursable non prescrit, montant sur lequel l’information du consommateur doit porter. » En fait, explique Philippe Besset, « nous souhaitions que la mesure transitoire entre le 5 février et le 1er juillet, devienne définitive ». Autrement dit, que pour connaître le prix d’une spécialité, les patients se rendent sur le site du gouvernement, médicaments.gouv.fr.
Gilles Bonnefond, en revanche, parle de « mauvaise nouvelle ». Ces nouvelles règles impliquent des changements importants en ce qui concerne les médicaments remboursables, estime le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Les patients vont consulter la base du gouvernement sur laquelle figurent des prix publics sans l’honoraire de dispensation », s’inquiète-t-il. Tous ne comprendront pas pourquoi le pharmacien leur facture 82 centimes d’euros supplémentaires par boîte, craint le président de l’USPO. « On va être obligé de justifier en permanence notre honoraire, souligne-t-il. C’est exactement ce qu’on ne voulait pas. » Autre souci, à ses yeux, le catalogue va devoir désormais recenser tous les médicaments, remboursables ou non, classés par DCI. Du coup, des produits conseils vont se retrouver à côté de produits prescrits, avec parfois des différences de prix qu’il faudra expliquer…
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