Le glyphosate ne peut être considéré comme cancérogène, selon l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA), pour qui les preuves scientifiques disponibles ne sont pas suffisantes pour le classer comme tel.
Le glyphosate, un des herbicides les plus utilisés au monde et produit phare de la firme américaine Monsanto (désormais racheté par Bayer), est au centre de nombreuses polémiques en France et en Europe. Des traces avaient été trouvées dans des céréales, des pâtes, des légumes, voire des couches ou même les urines. Face à la grogne de nombreuses associations, Emmanuel Macron avait promis de l'interdire, sans jamais le faire. À ce jour, son utilisation est interdite pour les particuliers et les collectivités publiques, mais son usage est toujours autorisé pour les agriculteurs.
Le glyphosate est classé actuellement comme pouvant provoquer des lésions aux yeux et toxique pour les milieux aquatiques. Il a également été classé comme « cancérogène probable » pour les humains en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais, pour l'ECHA « après un examen approfondi des preuves scientifiques, le comité conclut une nouvelle fois qu'un classement du glyphosate comme cancérogène n'est pas justifié », a-t-elle souligné dans un communiqué. L'agence a toutefois affirmé que « les classifications existantes pour le glyphosate en tant que substance causant de graves lésions oculaires et toxique pour la vie aquatique avec des effets à long terme devraient être conservées ». Le classement actuel du glyphosate ne devrait donc pas changer.
Cette évaluation de l'ECHA est indispensable à la Commission européenne pour décider de la prolongation ou non de l'autorisation délivrée à l'herbicide dans l'UE. L'autorisation actuelle, étendue en 2017 pour cinq ans, est censée expirer le 15 décembre 2022, mais est prolongée jusqu'à la fin du processus d'évaluation, à moins qu'un risque particulier ne soit identifié entretemps. Ce processus d'évaluation prendra fin à la parution des conclusions du rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur « tous les risques possibles de l'exposition au glyphosate pour les animaux, les humains et l'environnement ». Initialement prévu pour le second semestre 2022, ce rapport a été reporté à juillet 2023 afin de pouvoir « prendre en considération » des centaines de contributions.
Avec l'AFP
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