• Suppression du numerus clausus
La suppression du numerus clausus et des épreuves classantes nationales (ECN) sera effective à la rentrée 2020. Ce sera donc la fin de la PACES, « cet acronyme synonyme d'échec pour trop de jeunes », selon le président de la République Emmanuel Macron. Cependant, « le système restera sélectif, explique-t-on à l’Élysée, on ne veut pas rogner sur l’excellence de nos étudiants en santé, mais on veut revenir dans le droit commun des études et supprimer un système qui ne sélectionne pas les étudiants sur leurs compétences ». L’objectif est aussi de recruter des étudiants de profils diversifiés, de créer des passerelles et de permettre une orientation progressive vers un métier.
• Développement de 1 000 CPTS
L’ambition est d’atteindre les 2 000 structures d’exercice coordonné conventionnées dans les 5 ans. Une stratégie de déploiement doit être arrêtée fin 2018 et une négociation conventionnelle sera engagée dès 2019 pour encadrer le financement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Ces communautés, qui pourront couvrir 20 000 à 100 000 habitants, devront réaliser des actions de prévention, garantir l’accès à un médecin traitant pour tous les habitants de son territoire, favoriser le maintien à domicile… Mais la priorité sera de satisfaire aux « urgences de ville », tous les jours de 8 heures à 20 heures, voire 22 heures. L’adhésion à une CPTS sera, d’ici à trois ans, une condition pour bénéficier de certains financements comme la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Au final, les soins de ville structurés et les établissements de santé devront s’engager, avec le secteur médico-social, autour d’un objectif commun : la bonne santé de la population de leur territoire.
• Création de 4 000 postes d'assistants médicaux
Dès 2019, les assistants médicaux seront chargés d’épauler les médecins généralistes et spécialistes libéraux regroupés. Leur profil n’est pas encore précisément défini, hésitant entre celui de l’infirmier, de l’aide-soignant de ville et du secrétaire médical. Cette nouvelle fonction vise à redonner du temps aux médecins, comme les délégations de tâches vers d’autres professionnels à travers les protocoles de coopération « ou l’élargissement de compétences de certains professionnels comme la vaccination pour les pharmaciens ».
• Instauration de 400 postes de généralistes salariés par les hôpitaux
Il s’agit d’une solution d’urgence pour les deux à trois années à venir, « le temps que la stratégie de transformation produise des effets ». Ces médecins à exercice partagé ville-hôpital salariés par un centre hospitalier de proximité ou un centre de santé seront envoyés dans les territoires prioritaires.
• De la tarification à l’activité au forfait
Le plan prévoit une diminution progressive de la tarification à l'activité (T2A), en établissement comme en libéral, au profit d’une tarification au forfait majoritaire. En 2019, des financements au forfait pour la prise en charge de deux maladies chroniques, le diabète et l’insuffisance rénale chronique, assureront la prise en charge hospitalière. Ils seront élargis à d’autres pathologies par la suite et incluront la prise en charge en ville.
• Saut numérique
Un nouvel espace numérique de santé individuel permettra à chaque Français d’échanger de façon sécurisée avec son équipe de soins, de disposer de ses prescriptions dématérialisées (généralisées en 2021-2022) et de prendre rendez-vous en ligne avec tout professionnel de santé. Côté professionnels, un bouquet de services intégrés – sécurisés, interopérables et simples d’utilisation – doit faciliter la transmission d’avis, le partage de données de santé (DMP), d’alertes, d’image, etc.
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