Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France, le respect des mesures de prévention contre le Covid-19, y compris le port du masque, est en diminution au sein de la population.
Alors que le port du masque avait progressé de façon continue entre la levée du confinement et la fin du mois de mai, son usage semble diminuer depuis le début du mois de juin si l'on se réfère aux données de l'enquête CoviPrev menée par l'agence Santé publique France. Moins d'un Français sur deux dit aujourd'hui en porter en public, alors que la proportion atteignait presque 55 % il y a encore quelques jours. Les autres mesures barrière (saluer sans serrer la main ou en s'embrassant, garder une distance d'au moins un mètre, se laver régulièrement les mains, tousser dans son coude et utiliser un mouchoir à usage unique) sont, elles, en baisse constante depuis le début du mois d'avril, même si elles restent suivies par une nette majorité de la population. Geste barrière le plus respecté de tous, l'arrêt de la poignée de main est ainsi respecté par les trois quarts des Français encore aujourd'hui.
Selon l'analyse de Santé publique France, « le fait d’être un homme, ou d’avoir un faible niveau de littératie, est associé à̀ une moindre adoption des mesures de prévention », notamment en ce qui concerne le port du masque en public. Pour l'agence, le profil sociodémographique type du « réfractaire au masque » est précisément : « un homme âgé de 35 à 49 ans, ayant une faible littératie en santé et ne présentant pas un risque de développer une forme grave de Covid-19 ». Deux raisons sont principalement invoquées par ceux qui disent ne pas avoir recours au masque (voir notre article « abonné ») lorsqu'ils sont dans un lieu public : « la norme sociale perçue » (soit la faible approbation de la mesure par ses proches) et l'impression de « ne pas se sentir capable d'adopter les mesures de prévention ».
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